la marque ou le tatouage quantique

Notre site ne s’intéresse aux faits, rien qu’aux faits, ni aux rumeurs, ni à de prétendus complots… Nonobstant en pleine pandémie du coronavirus, nous sommes frappés par l’émergence et l’accélération de moyens techniques, d’applicatifs de supervision et de contrôle. C’est ce point là et seulement ce point là qui ne concerne que la seule dimension du contrôle, que nous souhaitions mettre en avant. A partir des seuls éléments factuels, chacun devra réfléchir aux conséquences induites par de tels progrès et ce que ces progrès signifient … Émettons ainsi l’hypothèse non farfelue que la pandémie devait se prolonger puis la découverte à moyen terme d’un vaccin enfin obtenue, vaccin qui serait rendu finalement obligatoire pour mettre fin à une contagion létale. Il est tout à fait concevable alors d’imaginer des moyens coercitifs pour inciter et conduire les populations à accepter leur mise en conformité avec cette solution de tatouage … Une telle réflexion est loin d’être saugrenue, c’est une pure hypothèse dystopique mais non émanant d’un cerveau dérangé.

Notre site ne s’intéresse aux faits, rien qu’aux faits, ni aux rumeurs, ni à de prétendus complots… Nonobstant en pleine pandémie du coronavirus, nous sommes frappés par l’émergence et l’accélération de moyens techniques, d’applicatifs de supervision et de contrôle. C’est ce point là et seulement ce point là qui ne concerne que la seule dimension du contrôle, que nous souhaitions mettre en avant. A partir des seuls éléments factuels, chacun devra réfléchir aux conséquences induites par de tels progrès et ce que ces progrès signifient … Émettons ainsi l’hypothèse non farfelue que la pandémie devait se prolonger puis la découverte à moyen terme d’un vaccin enfin obtenue, vaccin qui serait rendu finalement obligatoire pour mettre fin à une contagion létale. Il est tout à fait concevable alors d’imaginer des moyens coercitifs pour inciter et conduire les populations à accepter leur mise en conformité avec cette solution de tatouage accompagnant le vaccin vérifiant ainsi qu’aucun ne fasse courir de danger à autrui … Une telle réflexion est loin d’être saugrenue, c’est une pure hypothèse dystopique mais non émanant d’un cerveau dérangé.

Le premier document émane du site d’une chaîne française : LCI : https://www.lci.fr/sciences/il-devient-fluorescent-lorsqu-on-pointe-un-smartphone-demain-un-carnet-de-vaccination-sous-la-peau-2140786.html

Le document

Des chercheurs ont développé une technologie qui permet, grâce à un tatouage invisible incrusté sous la peau, de faire apparaître le carnet de santé d’une personne via la caméra d’un smartphone. De quoi fournir aux médecins, notamment dans les pays en voie de développement, la preuve que la personne a été vaccinée.

19 déc. 2019 14:05 – La rédaction de LCI

Les implants technologiques sous-cutanés, utilisés dans le monde entier pour le bétail et les animaux domestiques, commencent à se répandre chez l’homme, comme en Suède où plusieurs milliers de personnes les utilisent déjà comme clé, ticket de train ou carte bancaire. Dans le domaine de la santé, cette fois, une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a annoncé avoir mis au point un procédé révolutionnaire : au lieu d’implanter une puce électronique entre l’index et le pouce, des nanoparticules sont injectées sous la peau via une seringue spéciale.

Ces nanoparticules ont la particularité d’émettre une lumière fluorescente imperceptible à l’œil nu, mais visible depuis l’écran d’un smartphone. Concrètement, l’idée est d’établir sur le corps lui-même la preuve du vaccin, notamment dans les pays en voie de développement où les cartes de vaccination en papier sont souvent erronées ou incomplètes et où les dossiers médicaux électroniques inexistants. Pour l’instant, la technologie a été testée uniquement sur des rats, mais les chercheurs espèrent les tester sur des humains en Afrique dans les deux prochaines années.

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Des nanocristaux à base de cuivre

Les scientifiques ont passé beaucoup de temps à trouver des composants à la fois sûrs pour l’organisme, stables et capables de durer plusieurs années. La recette finale est composée de nanocristaux à base de cuivre, appelées « boîtes quantiques » (en anglais, « quantum dots »), mesurant 3,7 nanomètres de diamètre. Ces nanocristaux sont ensuite encapsulés dans des microparticules de 16 micromètres (1 micromètre égale un millionième de mètre, ndlr), détaillent les chercheurs dans un article paru mercredi 18 décembre dans la revue Science Translational Medicine.

L’implantation, qui se fait grâce à une seringue spéciale dotée d’un patch de microaiguilles de 1,5 millimètre de longueur, est presque indolore. Une fois appliquées sur la peau pendant deux minutes, les microaiguilles se dissolvent et laissent sous la peau les petits points, répartis par exemple en forme de cercle ou bien d’une croix. Ils apparaissent sous l’effet d’une partie du spectre lumineux invisible pour nous, proche de l’infrarouge. Par le biais de la caméra d’un smartphone modifié, pointé sur la peau, apparaissent, fluorescent sur l’écran, le cercle ou la croix. 

Les chercheurs voudraient que l’on puisse injecter le vaccin contre la rougeole en même temps que ces petits points. De ce fait, un médecin pourrait des années plus tard vérifier si la personne a été vaccinée. La technique est censée être plus durable que le marquage par feutre indélébile. Dans le compte-rendu de leurs travaux, les scientifiques indiquent qu’ils ont simulé cinq années d’exposition au Soleil au cours de tests en laboratoire. Autre avantage de ce dispositif, il requiert moins de technologie qu’un scan de l’iris ou que la maintenance de bases de données médicales.

ARCHIVES – Des diagnostics médicaux bientôt réalisés à l’aide d’une simple puce sous la peau ?

L’obstacle de l’adoption par la population

TOUTE L’INFO SURQUEL FUTUR POUR DEMAIN ?

La limite du concept est que la technique ne sera utile pour identifier les enfants non-vaccinés que si elle devient l’outil exclusif. En outre, les gens accepteront-ils de multiples marquages sous la peau, pour chaque vaccin ? Et qu’adviendra-t-il des points quand le corps des enfants grandira ? 

La Fondation Bill et Melinda Gates, qui finance ce projet, mène actuellement des enquêtes d’opinion au Kenya, au Malawi et au Bangladesh pour déterminer si les populations seront prêtes à adopter ces microscopiques boîtes quantiques ou préféreront en rester aux vieilles cartes de vaccination.

Le second document émane d’un article de recherche scientifique https://stm.sciencemag.org/content/11/523/eaay7162

La tenue de dossiers médicaux précis est un défi majeur dans de nombreux milieux à faibles ressources où il n’existe pas de bases de données centralisées bien entretenues, contribuant à 1,5 million de décès évitables par la vaccination chaque année. Ici, nous présentons une approche pour coder les antécédents médicaux sur un patient en utilisant la distribution spatiale des points quantiques biocompatibles dans le proche infrarouge (NIR QD) dans le derme. Les QD sont invisibles à l’œil nu mais détectables lorsqu’ils sont exposés à la lumière NIR. Les QD avec un noyau en séléniure de cuivre et d’indium et une coque en sulfure de zinc dopé à l’aluminium ont été réglés pour émettre dans le spectre NIR en contrôlant la stœchiométrie et le temps de décorticage. La formulation présentant la plus grande résistance au photoblanchiment après exposition au soleil simulée (équivalence sur 5 ans) à travers la peau humaine pigmentée a été encapsulée dans des microparticules pour une utilisation in vivo. En parallèle, la géométrie des microaiguilles a été optimisée in silico et validée ex vivo à l’aide de peau humaine porcine et synthétique. Des microparticules contenant de la QD ont ensuite été incorporées dans des microaiguilles solubles et administrées à des rats avec ou sans vaccin. L’imagerie longitudinale in vivo à l’aide d’un smartphone adapté pour détecter la lumière NIR a démontré que les motifs QD délivrés par microaiguille restaient brillants et pouvaient être identifiés avec précision à l’aide d’un algorithme d’apprentissage automatique 9 mois après l’application. En outre, la délivrance de codes avec le vaccin antipoliomyélitique inactivé a produit des titres d’anticorps neutralisants supérieurs au seuil considéré comme protecteur. Ces résultats suggèrent que les QD intradermiques peuvent être utilisés pour coder de manière fiable les informations et peuvent être délivrés avec un vaccin,

LA PEUR

Il y a un mécanisme qui est inquiétant, bien plus redoutable que la dangerosité du virus, bien au-delà de la pandémie, ce mécanisme terrifiant qui constitue en soi une menace est celle de la peur. Mais une peur qui conditionne les mentalités, qui persuade notre affect, instrumentalise la crainte. Une peur exploitée par les autorités, et utilisée dans certains états, à des fins machiavéliques pour conduire notre monde à une forme d’obéissance servile, autoritaire et en effet une distanciation, une désincarnation de notre relation aux autres. Cette peur enveloppe la société et forme une nouvelle contagion de méfiance se répandant à tous les échelons de la vie sociale. La société toute entière semble gangrénée par la peur de la rencontre, hier nos civilisations étaient terrorisées par les risques naturels, plus récemment par le terrorisme. La peur semble avoir fait son terreau dans la civilisation comme le titrait le journal « Libération[2] », « la peur est même le moyen de faire obéir les hommes ». La peur instrumentalisée est celle que l’on montre en image, pour renforcer les discours de la prudence, la peur est mise en scène, celle largement diffusée sur les réseaux sociaux, les écrans cathodiques, pour que les règles sociales soient appliquées par tous. La philosophe Catherine Malabou dans le même journal « Libération » publié le 31 octobre 2009 nous rappelle l’essence et l’étymologie du mot peur :

Vient de paraître 

Chroniques d’un monde en pièces

Essai philosophique et théologique sur la pandémie

Auteur Eric LEMAITRE

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Auteur : Eric LEMAITRE 

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Le 11 mai, est-il réellement vécu comme un jour de délivrance, des millions d’entre nous reprenons le chemin du travail, enfin presque, je ferais exception, je prends quant à moi le chemin de la retraite, mais pas de bérézina en vue ni de fuite, la vie sociale m’attend dorénavant sur d’autres engagements.  Pourtant pour bon nombre d’entre nous, le déconfinement est entaché d’inquiétudes, de nouveaux clusters sont annoncés ici et là en France comme en Allemagne. Cité en exemple, l’Allemagne enregistre de nouvelles vagues, relançant ainsi l’épidémie, là où l’on croyait l’avoir vaincu. Décidément la Reine Corona n’a nullement décidé, quant à elle de battre en retraite, de prendre la poudre d’escampette effrayée par je ne sais quel traitement ou thérapie miraculeuse. Cette pandémie, une nouvelle fois m’interroge, et illustre bien une forme d’impuissance de l’homme face à ce minuscule virus, équipé d’une arme biologique capable d’atomiser le monde humain. Face au péril viral, en quelques semaines, et quelques soient les convictions qui nous animent, la philosophie qui nous habite, nous avons tous accepté sans exception ou presque, l’idée de renoncer à notre liberté. L’incertitude résultant de la contamination a gagné les esprits, il fallait rester confiné, consentant à mettre notre existence entre parenthèses pour sauver d’autres vies et sans aucun doute la nôtre. Les cas de covid qui nous sont rapportés y compris dans notre proche entourage sont plus nombreux, en tout cas dans la région Est et en région parisienne. Une forme de peur paralysante, elle-même contagieuse s’est étendue auprès de tous, le doigt sur la couture, nous avons obtempéré, accepté sans broncher, les règles de distanciation sociale, sinon gare à nos poumons. La Reine Corona impose ses lois, ses nouvelles règles et dont nous apprenons finalement que ces dernières étaient aussi appliquées dans les temps les plus lointains de notre humanité comme l’enseigne le livre du lévitique un des livres qui forme le Pentateuque.

La Reine Corona participe-t-elle à un changement civilisationnel, accélère-t-elle une mutation radicale de notre vie sociale. Cela ne fait pas de doute, le covid19 érigé en ennemi intérieur, n’est pas seulement une crise sanitaire, il n’est que la préfiguration de crises plus profondes, sous-jacentes, le covid19 est l’un des symptômes prédictifs d’une transformation radicale de notre monde, d’une nouvelle mutation sociale. Nous refusons sans doute d’en prendre conscience, mais le Covid19 est une revanche de la nature contre la tyrannie humaine qui en industrialisant le vivant, en réifiant la vie biologique et en chosifiant la vie humaine est finalement en passe de terrasser la civilisation humaine en lui susurrant que rien ne saurait lui résister, pas même nos idéologies, ce fléau comme l’écrivait une amie[1], c’est un messager.

Pourtant il y a un mécanisme qui est inquiétant, bien plus redoutable que la dangerosité du virus, bien au-delà de la pandémie, ce mécanisme terrifiant qui constitue en soi une menace est celle de la peur. Mais une peur qui conditionne les mentalités, qui persuade notre affect, instrumentalise la crainte. Une peur exploitée par les autorités, et utilisée dans certains états, à des fins machiavéliques pour conduire notre monde à une forme d’obéissance servile, autoritaire et en effet une distanciation, une désincarnation de notre relation aux autres. Cette peur enveloppe la société et forme une nouvelle contagion de méfiance se répandant à tous les échelons de la vie sociale. La société toute entière semble gangrénée par la peur de la rencontre, hier nos civilisations étaient terrorisées par les risques naturels, plus récemment par le terrorisme. La peur semble avoir fait son terreau dans la civilisation comme le titrait le journal « Libération[2] », « la peur est même le moyen de faire obéir les hommes ». La peur instrumentalisée est celle que l’on montre en image, pour renforcer les discours de la prudence, la peur est mise en scène, celle largement diffusée sur les réseaux sociaux, les écrans cathodiques, pour que les règles sociales soient appliquées par tous. La philosophe Catherine Malabou dans le même journal « Libération » publié le 31 octobre 2009 nous rappelle l’essence et l’étymologie du mot peur :

« La peur a des synonymes troublants dans leur proximité. Par exemple, tremor (qui a donné trembler), est une forme de peur pour les Latins. Tremor signifie au départ le frisson, le vacillement, (tremor ignis : le vacillement de la flamme), puis le déséquilibre, qu’on retrouve dans « tremblement de terre ». C’est à la fois ce qui tremble et fait trembler. Terror, mot masculin employé comme synonyme de panique, désignait un mouvement collectif : on parle de terror in exercitu, la panique qui s’est emparée de l’armée (panique, de pan, le tout, ou peut-être dieu Pan, qui effrayait par son aspect et sa musique). Mais la peur, c’est pavor. Or pavere veut effectivement dire « être frappé d’épouvante ». Avoir peur, cette fois, n’est plus trembler, mais « être frappé ». Il apparaît que pavor provient de la même racine que pavire, qui signifie « battre la terre pour l’aplanir », et du verbe paver, « niveler la terre ». L’émotion pénible que l’on ressent à la vue d’un danger nous frappe, nous aplatit, nous nivelle, nous rend sans différence, sans singularité ».

L’extrait de cette citation reprise du journal Libération nous montre finalement la force du propos, « L’émotion pénible que l’on ressent à la vue d’un danger nous frappe, nous aplatit, nous nivelle, nous rend sans différence, sans singularité ». Cette peur nous a finalement conduits à ce monde en pièces, à ce monde dérelié comme je l’ai déjà écrit dans une autre chronique. Nous nous sommes détachés des autres, cette peur non seulement, nous a aplatis, mais a également su endommager et sans doute effacer les singularités d’une vie vécue en communauté, en société. La vie en société souligne en fin de compte la singularité, la dimension relationnelle qui incarne ce qui définit en soi la vie. Avec cette crise sanitaire, nous avons formé en fin de compte, une société d’hommes et de femmes désolés, une société plus éparse, plus éclatée même si nous avons cru nous inventer en sortant de nos balcons. En interpelant et en hélant les voisins, nous avons eu le sentiment de tisser de nouveaux maillages, être les auteurs d’une nouvelle conception de la vie sociale, de nouvelles interactions, mais hélas construite trop souvent virtuellement. J’espère cependant me tromper et que les lendemains du déconfinement entraineront des regards qui se croiseront et éteindront les indifférences sociales. Mais hélas, l’être humain est souvent le sujet d’une mémoire qui se délite, oublie les enseignements du passé, perd le souvenir des communions collectives et le « Je suis Charlie » en est une illustration manifeste, flagrante d’une perte de sens où nous admirions hier les policiers, et où nous les invectivons aujourd’hui.

Pour revenir à ce monde anxiogène, la peur a pris subrepticement le visage de l’État paternaliste qui catalyse les angoisses de la nation. L’État tout puissant, ce « léviathan », entend rassurer, prodiguer ses règles en nous infantilisant parfois, qui au lieu de nous responsabiliser, a choisi le plus souvent de nous gendarmer, prétextant l’incorrigible nature du latin qui embrasse si facilement la fête.  Avec la peur du virus, notre relation à l’autre est en passe de s’effondrer, de s’étioler, l’existence est reléguée dans un monde où elle n’est plus chez elle, renvoyé à l’écosystème d’un appartement parfois étriqué où il faut supporter la solitude ou la mésentente, les disputes avec le congénère lui aussi calfeutré. Mais pour revenir à l’inquiétude exposée précédemment, c’est bien la culture de la peur entretenue par l’État qui revêt sournoisement le changement de civilisation qui se prépare. Nous n’ignorons pas depuis Hobbes que gouverner c’est gouverner par la peur, le fondement naturel du Droit et de l’État réside dans la capacité à cultiver la peur et à instaurer les conditions d’une gouvernance salutaire pour tous. Or tous les « Léviathan », naissent de la peur conditionnée par l’état. L’État Léviathan sait ainsi jouer de cette métaphysique éternelle que constitue la peur de l’autre (la peur d’être menacée, qu’autrui nous ôte la vie, que l’étranger vienne nous envahir et que sais-je …). Le philosophe Hobbes nous projette cette figure mythique monstrueusement humaine, cette figure paternaliste enveloppante « le Léviathan », dans laquelle les hommes se représentent, afin de conjurer le sort, la menace qui pèse sur les existences. Il faut ainsi compter sur l’état protecteur, l’état directeur pour endiguer le mal et assurer la protection, l’assistance et la défense de tous.

Or dans ces contextes de peur, la reine CORONA est devenue obsessionnellement le problème qu’il faut absolument fustiger, occultant bizarrement toutes les autres formes d’urgence [Le climat, la mondialisation, l’écart de richesses entre les nations africaines et le monde occidental, la technicisation outrancière du monde et ses dévastations sur le plan de la vie sociale …]. Comme dans un effet panoramique, le COVID19 est devenu la cause, l’origine des problèmes et non l’un de ses effets. Pour traiter un problème, il faut donc communiquer sur le problème, il nous faut donc communiquer sur le COVID19, CQFD. De facto nous prenons alors tous conscience de l’argument péremptoire et artificiel de ce postulat, de sa dimension irrationnelle.

Avec la répétitivité des messages médiatisés à longueur de journée, nous entrons littéralement dans une société paranoïaque qui entre de plain-pied sur le marché de la peur, la civilisation toute entière sera conduite par la peur. Avec cette civilisation moribonde, guidée par l’anxiété, nous avons au moins l’assurance qu’elle ne manquera jamais d’inventivité et de créativité. Grâce aux ressources inventives qui caractérisent l’espèce humaine, nous aurons bientôt toutes les solutions marchandes garantissant notre sauvegarde, tous les applicatifs tangibles et virtuels pour veiller sur notre existence fragile. Mais rechercher nonobstant, le vain secours dans les moyens sanitaires, rendre les recherches thérapeutiques du traitement contre le COVID ; comme les seules réponses possibles aux maux actuels de notre société, est en soi une forme de manipulation. En retardant l’examen des causes et en nous intéressant qu’au seul traitement des effets, nous ne faisons que retarder un problème plus grave encore. Si l’on ne prend pas en compte toutes les variables et les éléments contextuels de la maladie pour les traiter, nous serons acculés à considérer que nous avons affaire à une bombe à retardement et dont la puissance pourrait non pas nous mettre à nouveau en pièces, mais bien de nous mettre en miettes.

Admettons que nous trouvions le traitement miracle, sommes-nous assurés que nous aurons mis fin à de nouveaux risques pandémiques ? Sommes-nous assurés que tout cela relèvera d’un mauvais souvenir faisant écho à un souci éphémère ? Les remèdes si puissants soient-ils n’atténuent pas d’autres risques, d’autres pandémies, d’autres maux. La peur ne deviendrait-elle pas le remède finalement, le remède pour réprimer le désordre social, le remède pour étouffer les autres crises, le prétexte pour faire avancer au sein de la société de nouvelles idéologies qui auraient été hier jugées proprement scandaleuses. Nous avons également noté dans les nouveaux champs lexicaux, l’usage et l’emploi du mot guerre, j’avais déjà appréhendé ce terme dans une précédente chronique, si certes nous n’avons pas et heureusement de ministère de la guerre, celui de la santé, s’est transformé en revanche en ministère de guerre sanitaire, l’affrontement de toute une communauté contre une bactérie virulente. Depuis l’avènement de Corona et de ses légions de virus, nous sommes finalement entrés dans un état d’exception : l’état d’urgence. Notre pays est entré en état de sécurisation, il faut sécuriser le pays. Il nous faut neutraliser, éliminer Corona et ne pas lui permettre de s’immiscer dans nos rassemblements, il nous faut donc interdire les rencontres, proscrire les rencontres, maintenir les distanciations sociales. Peu à peu l’état se convertit en étau social, il faut enserrer la vie sociale et ne pas lâcher prise au risque d’une perpétuation de la pandémie. Le monde est chaos, comme le patient hébété par l’annonce d’une grave maladie, il leur faut survivre, et ils sont prêts à accepter les traitements les plus pénibles et même si besoin renoncer à la liberté, pourvu que nous respirions enfin… Nous assistons à l’émergence de cette culture de la vie anxiogène, à cette promotion de la peur qui nous fait perdre la raison, nous tentons d’expurger cette peur via ces médiateurs qui montent au front, en première ligne.  À travers eux, nous nous inventons de nouveaux héros, nous qui sommes entrés en repli, dans le désengagement de la vie sociale, encouragé par les médias, les politiques et sans doute, ce n’est pas sans raisons, mais faut-il continuer à avoir peur et à nous laisser manipuler par la peur ? Cette peur qui conduit le monde à céder à un Léviathan qui prétendra nous rassurer, mais pour mieux nous contrôler et réguler toute notre vie sociale.

[1] Françoise Blériot, déjà citée dans une précédente chronique

[2] https://www.liberation.fr/societe/2009/10/31/la-peur-un-moyen-de-faire-obeir-les-hommes_591003

La chape de plomb

Le 30 janvier 2020, l’Institut pasteur publie sur son site une information sobre, mais capitale, en indiquant qu’en « Décembre 2019, une épidémie de pneumonies d’allure virale d’étiologie inconnue émerge dans la ville de Wuhan (province de Hubei, Chine). Le 9 janvier 2020, les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annoncent la découverte d’un nouveau coronavirus, appelé 2019-nCoV (isolé le 7 janvier), et présenté comme l’agent responsable de ces pneumonies ». La ville de Wuhan était devenue l’épicentre mondial de l’épidémie du coronavirus qui allait se répandre avec fureur dans le reste du monde. « Très vite [pléonasme sans doute][1] » les autorités chinoises se sont empressées d’indiquer au monde que l’origine virale émanait d’un marché aux fruits pratiquant des ventes illégales d’animaux sauvages [Pangolins et chauves-souris]. Toute la focale fut dès lors portée sur ce fameux marché à l’origine du mal qui frappe le monde. Il ne pouvait donc y avoir d’autres lieux, d’autres sources

Auteur

Eric LEMAITRE

Article qui a fait l’objet d’une mise à jour le 16 avril 2020 [Nouvelles données]

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 Le 30 janvier 2020, l’Institut pasteur publie sur son site une information sobre, mais capitale, en indiquant qu’en « Décembre 2019, une épidémie de pneumonies d’allure virale d’étiologie inconnue émerge dans la ville de Wuhan (province de Hubei, Chine). Le 9 janvier 2020, les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annoncent la découverte d’un nouveau coronavirus, appelé 2019-nCoV (isolé le 7 janvier), et présenté comme l’agent responsable de ces pneumonies ». La ville de Wuhan était devenue l’épicentre mondial de l’épidémie du coronavirus qui allait se répandre avec fureur dans le reste du monde. « Très vite [pléonasme sans doute][1] » les autorités chinoises se sont empressées d’indiquer au monde que l’origine virale émanait d’un marché aux fruits pratiquant des ventes illégales d’animaux sauvages [Pangolins et chauves-souris]. Toute la focale fut dès lors portée sur ce fameux marché à l’origine du mal qui frappe le monde. Il ne pouvait donc y avoir d’autres lieux, d’autres sources. La revue « les échos » nous rappelle que les Chinois se vantent volontiers de manger « tout ce qui a quatre pattes sauf les tables, tout ce qui nage sauf les bateaux et tout ce qui vole sauf les avions » – y compris des espèces rares prisées pour leurs supposées vertus thérapeutiques. Forcément, l’origine était toute trouvée, le point de départ de l’épidémie mondiale, c’est le marché de Wuhan, l’épicentre de toute la contagion qui a enveloppé l’ensemble de notre planète. Mais voilà à Wuhan, il n’y a pas seulement un marché, mais également la présence de laboratoires [de niveau P2 et P4[2]] de recherche dont l’Institut de virologie. L’un des instituts de recherche de niveau P4, de renommée internationale, de « classe mondiale » un laboratoire qui permet de repérer de façon anticipée de nouveaux pathogènes, les nouvelles contagions passant notamment des animaux aux humains. La spécialité de l’établissement est également la recherche sur les coronavirus transmis par les chauves-souris. Objectivement et indépendamment de tout parti pris, il existe donc bien un autre lieu l’un des deux laboratoires, dont nous serions autorisés de penser que l’origine virale née à Wuhan ne saurait légitimement écarter l’un des deux laboratoires comme l’autre épicentre possible et ce n’est nullement soutenir une thèse complotiste que de l’envisager. Or écarter, un autre faisceau d’indices autre que le marché de Wuhan, ne relève pas ou nullement d’une investigation scientifique. Nous imposer une seule lecture de l’origine pandémique est une forme de chape de plomb qui nous prive de toute investigation, comme s’il ne fallait surtout pas lever le couvercle, soupçonner l’existence d’un autre foyer épidémique dont l’homme serait cette fois-ci seul responsable de l’infection accidentelle, alors que nous faisons porter le chapeau aux seuls marchands d’animaux sauvages de Wuhan. Loin de moi cependant d’épouser une intention maléfique du laboratoire chinois [de niveau P2 selon toute vraisemblance ou P4], comme celle de répandre un virus afin d’écraser le monde de toute sa puissance et de mettre l’Europe et les États-Unis aux pas, puis de terrasser ces nations pour les mettre dans une posture d’absolue faiblesse, afin finalement de reprendre le leadership d’un monde et de reconstruire un ordre mondial unipolaire sous l’égide chinoise. Non je ne pense absolument pas cela, définitivement ! J’imagine pourtant et fort bien que dans un laboratoire les manipulations microbiologiques, les manipulations de pathogènes sont extrêmement risquées pour les personnels biologistes chargés d’inspecter ces virus et notamment le coronavirus. Or l’infection dans ces laboratoires n’est jamais en soi impossible et il est juste absolument fantaisiste et naïf d’imaginer qu’un laboratoire dispose de barrières infranchissables, de SAS sécurisés, malgré l’aspect bunker, hyper protégé qui caractérise ces endroits notamment le laboratoire de niveau P4. Nous avons beau entendre que ces laboratoires sont des prisons de haute sécurité, cela ne nous rassure pas pour autant[3]. Les centrales nucléaires sont aussi des établissements de haute sécurité, mais les accidents restent forcément possibles, envisageables. Dans le blindage en verre prétendument imperméable, les bunkers étanches de Wuhan, les murs de verre, les scientifiques manipulent des souches infectieuses, des agents pathogènes, des serials killers extrêmement dangereux. Il suffit d’une erreur pour que la personne chargée d’inspecter ces virus, soit infectée malgré toutes les précautions que l’on peut imaginer. Écarter l’hypothèse d’une infection malheureuse émanant du laboratoire P2 ou P4 de Wuhan me parait franchement suspect comme si l’on ne voulait pas déranger cette puissance économique qui est ouvertement loin d’être une démocratie, loin d’être dans la transparence la plus absolue.  Les politiques chinois ont en effet soutenu que le coronavirus était peu dangereux, peu contagieux alors que les autorités organisaient clandestinement, leur plan de lutte contre l’épidémie. Les autorités chinoises n’ont pas également révélé au monde toute la vérité sur le nombre de populations décimées par le Covid-19, comme l’attestent les images des restitutions des urnes funéraires aux familles de cette mégapole de plusieurs millions d’habitants… le bilan des morts serait plus effroyable que les médias chinois nous l’ont asséné par la suite comme pour ne pas inquiéter le monde. Dans la somme des mensonges répandus, le plus cocasse fut sans doute d’affirmer au début de l’épidémie que la transmission du virus se faisait par la nourriture et non que le portage viral fût d’humain à humain. C’est cette chaine finalement de mensonges multiples, récurrents qui introduit l’incertitude dans ce qu’officiellement, on veuille bien nous rapporter concernant la propagation du covid19.  Alors, permettez-moi de mettre sérieusement en doute l’appareil politique chinois, dont la bureaucratie sanitaire semble vouloir imposer au monde une seule lecture de l’origine du Covid19. Il me semble donc fort pertinent de réfléchir à cette notion de chape de plomb qui entoure le mensonge chinois, la peur sans doute de déranger, d’importuner le géant et de révéler à son peuple l’art de manipuler sa propre population comme celle même de nos médias qui ne poussent pas bien loin leurs investigations comme s’il ne fallait pas crisper la parole publique, perturber les rouages diplomatiques. Depuis La Fayette, il serait sans doute pertinent de se demander si certains médias ne sont pas revêtus de bas de soie se prêtant dans les coulisses aux courbettes et à l’inclination de tout sentiment rebelle vis-à-vis des sons de cloches que l’on veut bien nous faire entendre.  Il est donc temps de dénoncer cette chape de plomb et de reprendre un peu d’air pour éclairer les uns et les autres sur un autre suspect sans pour autant exclure l’origine d’un marché également vraisemblable et concernant la diffusion du virus dans le monde. Mais de quoi parle-t-on lorsque nous évoquons le terme de chape de plomb ?

Au moyen âge, la justice est soumise à l’église, les bourreaux exécutent les sentences ordonnées par le clergé, à l’aide de lourdes charges ils écrasent la cage thoracique des suppliciés afin de prolonger l’agonie dans d’atroces souffrances. L’expression chape de plomb n’est cependant plus aujourd’hui le symbole d’une sentence cruelle ni même le rappel d’un long manteau qui couvrait le corps des moines depuis les épaules jusqu’aux pieds, et soutenu par les membres du clergé durant leur service religieux. La chape de plomb évoque plutôt aujourd’hui une forme de silence imposée par les autorités, une expression qui justifie l’absence d’un regard critique. Or concernant l’origine du coronavirus, nous avons un discours officiel, comme entendu par tous, qui fait quasi-unanimité dans la presse et il nous est comme défendu comme je le rappelais précédemment, de remettre en cause la parole officielle et suspecter une autre origine, au risque d’être marginalisé, de subir les foudres des médias qui vous suspecteront de répandre des fakes news. Autant vous dire que je ne suis pas scientifique et que je n’ai pas l’habitude de douter des rapports qui émanent des experts, qui selon moi, sont finalement autorisés à argumenter, expliquer l’origine du coronavirus, car justement ils disposent des données, des références épidémiologiques pour sourcer leurs explications et légitimer, soutenir le bien-fondé de leurs explications.

La parole officielle [comme si elle était rassurante] est donc à ce jour d’incriminer le seul marché de Wuhan où sur les étals sont exposés, la chauve-souris, le pangolin. Ces deux animaux selon plusieurs publications de la communauté scientifique, constituent probablement ou sans doute [les faisceaux d’indices et les présomptions semblent assez forts, mais sans certitudes], le couple responsable et déterminant de la propagation du virus à l’échelle mondiale. En effet les chauves-souris, notamment l’espèce « Rhinolophus affinis », et le pangolin sont avec de fortes probabilités les espèces animales logeant des coronavirus très proches du SARS-CoV-2. Une étude récemment publiée dans la revue « Nature[4] » analyse la composition du coronavirus dans plusieurs échantillons de pangolins saisis lors d’opérations anti-braconnage. Le réservoir de virus est donc très probablement animal. « Même si le SARS-CoV-2 est très proche d’un virus détecté chez une chauve-souris », nous rapporte l’Institut Pasteur[5], cependant « l’animal à l’origine de la transmission à l’homme n’a pas encore été identifié avec certitude ». Plusieurs publications suggèrent en effet que « le pangolin, petit mammifère consommé dans le sud de la Chine, pourrait être impliqué comme hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme ». Malgré son statut d’espèce protégée, le pangolin [animal anonyme devenu soudainement célèbre] est le mammifère qui souffre le plus du commerce illégal. Sa chair est consommée dans les menus chinois et les écailles du pangolin sont également utilisées en médecine. Nous avons donc là le couple coupable, la chauve-souris, le pangolin, les logeurs présumés de la cruelle pandémie. Cependant l’homme ne doit-il pas partager une certaine culpabilité en saccageant finalement la biodiversité et en consommant la chair du Pangolin, une consommation pourtant interdite.  Il n’est pas question dans cet article de remettre également en cause les investigations des virologues qui prennent le soin de fouiller les séquences génétiques de virus issus de diverses espèces, afin de comparer leurs gènes à ceux du virus présent chez les malades de Covid-19.  De même les chercheurs nous rapportent que les espèces de chauves-souris abritent à l’état naturel un grand nombre de gênes du coronavirus et une grande variété, leur système immunitaire y étant adapté. Au fond l’origine animale ne fait en soi pas de doutes bien que des zones d’ombres doivent cependant exister notamment à l’origine double du virus[6] [comment cela est-il arrivé, par quels processus ?]. Mais d’autres voix s’élèvent également contre la parole officielle, notamment celle du Prix Nobel de Médecine le professeur Montagnier, Virologue de renom et récompensé au plus haut niveau pour la découverte du virus du SIDA, relate en effet une explication qui contredit la version officielle chinoise (chauve-souris, Pangolin, marchés de Wuhan…) pour ramener l’origine de ce virus au laboratoire de virologie de haute sécurité de Wuhan[7], précisons qu’en aucun ce dernier n’a jamais  prétendu que le covid19 est le résultat d’une pure création de l’homme, mais que selon le Prix Nobel[8], le virus a fait l’objet de manipulation, l’expression de fabrication est purement journalistique, même une forme de sophisme pour dénoncer la suspicion que témoigne le professeur de médecine. Des recherches sur les vaccins contre le SIDA auraient ainsi échappé à leurs auteurs : le nouveau coronavirus contiendrait en effet des séquences d’un autre virus que le Prix Nobel de Médecine connaît bien, le VIH, une combinaison impossible à obtenir par le seul hasard de la nature « il y a eu une manipulation, le travail d’un biologiste moléculaire, à ce virus ont été ajoutés des séquences du VIH ». Un phénomène qu’il daterait du dernier semestre 2019.

Ce virus n’est probablement pas et sous réserve la version d’un bricolage génétique effectué par un horloger moléculaire résultat d’une intention malveillante voire « sadique » [9], le fruit de l’inventivité diabolique de l’homme faustien, mais plutôt [sous réserve soyons prudent] un accident de laboratoire en somme. La structure du virus est d’une extrême complexité formée d’une molécule d’ARN d’environ 30 000 bases contenant 15 gènes et il suffit d’appréhender le document publié dans le New York Times pour s’en rendre compte[10]. Cette complexité, l’homme semble pourtant bien incapable de la reproduire, il en est tout juste aux balbutiements d’un ciseau génétique et de s’essayer à découper des brins de gènes défectueux et sans doute également à produire d’autres dégâts délétères comme, le chercheur chinois He Jiankui l’a probablement fait avec ces sœurs jumelles en modifiant le code génétique et en affaiblissant finalement le système immunitaire de ces jeunes enfants. Donc, mon propos prudent a été finalement d’écarter l’éventualité d’une création biologique par l’homme, mais ceci n’écarte absolument pas la responsabilité en effet d’une manipulation en laboratoire qui a pu provoquer[11] cette tragédie planétaire causant la mort de milliers et milliers de personnes fragiles porteurs de comorbidités [hypertension, diabète, obésité, avancée dans le grand âge…]. Pour attester la thèse d’une expérimentation malheureuse, il convient selon un article du Monde que « les scientifiques chinois ont assuré que la séquence génétique du SARS-CoV-2 ne correspondait à aucun des coronavirus de leur collection. Mais, comme le souligne le Washington Post, nul n’a eu accès à leur biobanque ni aux échantillons prélevés sur les premiers patients chinois ».

Dans un environnement particulièrement flou concernant les origines du covid19, et objectivement incertains, pourquoi alors relancer la piste de ce laboratoire, est-ce utile dans les contextes d’une actualité qui ne semble pas rendre prioritaire, la recherche de causes ? Ma réponse est oui, car la chine est loin d’être un pays qui s’inscrit dans la vérité, la transparence.  Le débat d’idées est étranger à la nature du régime, la contradiction n’est pas de mise, l’investigation n’est pas permise, la recherche de la vérité encore moins. Personne ne devrait en soi être dupe d’une certaine forme de tromperie dans le traitement médiatique de la pandémie. Il faut en effet pour la chine se dégager de toutes responsabilités possibles concernant l’origine du virus, si l’animal en est la cause, et bien c’est tout simplement la faute à pas de chances ; l’affaire est donc entendue, la nature porte l’entière responsabilité [Sic].  En revanche si c’est l’affaire du laboratoire de P4 de Wuhan, la fuite d’une infection liée à la manipulation du coronavirus chez les chauves-souris ou du pangolin puis le début d’une contagion malheureuse, les autorités sanitaires mondiales s’en préoccuperaient et se chargeraient d’explorer plus en avant cette piste. Donc nous comprenons fort bien que la Chine s’emmure dans une seule et unique version possible, l’épicentre du virus c’est un marché et non un laboratoire [d’ailleurs pour alimenter le doute et s’il le fallait, à l’heure où ces lignes sont écrites, le marché de Wuhan est réouvert, accréditant la thèse possible que finalement ne rien ne s’est produit sur ce marché]. Pourtant Xiao Qiang, chercheur à l’université de Berkeley interrogé par le Washington Post indique que le gouvernement chinois, refuse de répondre à des questions essentielles, primordiales sur l’origine du nouveau coronavirus tout en supprimant toute tentative d’examiner si l’un ou l’autre des laboratoires est impliqué. Ainsi un communiqué émis par le Wuhan Institute of Virology (WIV) avait fait état de la visite de diplomates scientifiques américains en son sein, mais a été effacé depuis du site Internet du laboratoire. D’après le Washington Post, les câbles diplomatiques envoyés en 2018 par l’ambassade alertaient notamment sur « la faiblesse de la sécurité » du WIV.

Les autorités américaines avaient donc mis en doute l’imperméabilité des systèmes de sécurité mis en place au sein du laboratoire de l’institut de virologie, le fameux WIV. Il est donc permis d’avoir un doute et de lever de fait la chape de Plomb, dont personne aujourd’hui ne semble vouloir s’inquiéter. La recherche de la vérité n’est pas du côté d’un appareil bureaucratique enfermé dans l’opacité, la volonté de contrôle et surtout le souci de ne pas faire vaciller un système qui ne rencontre aucune résistance intérieure et dont la seule volonté s’appuie sur un désir de lobotomiser la capacité de conscience et qui a prié un lanceur d’alerte de se taire. Sommes-nous priés de nous taire, nous avons cette chance, encore cette chance, d’ouvrir cette fenêtre pour mettre en lumière un État dont l’idéologie n’est autre que la faculté immuable de manipuler les populations, de les dominer et si possible de dominer les autres nations, pire de contrôler l’esprit critique et de nous mettre à genoux en acceptant docilement les explications données à l’origine de ce mal qui a touché parmi nous les plus fragiles.

[1] Le « très vite » est entre guillemets et de façon volontaire pour indiquer une certaine forme d’ironie, c’est sous la pression de ces lanceurs d’alertes et notamment un médecin chinois, que les autorités communistes chinoises ont finalement cédé, pour informer l’ensemble des autorités sanitaires des autres nations de la dangerosité du virus.

[2] Les activités impliquant des agents biologiques de groupe 2 à 4 requièrent des mesures de sécurité particulières. Selon le type d’agent pathogène, on parle alors de Niveau de Sécurité Biologiques (NSB1, NSB2, NSB3 ou NSB4) ou plus communément de laboratoires P1, P2, P3 ou P4 (« P » faisant référence au terme pathogène, en anglais « BioSafety Levels », BSL1, BSL2, BSL3 ou BSL4).

[3] Source le journal le Monde mis à jour le 07 mars 2020 :  Le risque zéro n’existe pas. En 2017, le centre pour le contrôle des armes et la non-prolifération chiffrait à 31 % les risques que le monde soit confronté dans les dix ans à une pandémie causée par un virus issu d’un laboratoire P4. En février 2019, le Bulletin of the Atomic Scientists – revue créée par d’anciens scientifiques à l’origine de la bombe atomique, et spécialisé dans les répercussions graves des activités humaines – évoquait de son côté « une menace pandémique probable », soulignant l’inéluctabilité d’erreurs humaines. En 2003, un chercheur taïwanais de 44 ans travaillant dans un laboratoire P4 a ainsi été atteint par le SRAS en essayant de désinfecter à la main un module de transfert du virus. Quatre-vingt-dix personnes avaient dû être placées en quarantaine.

[4] https://www.nature.com/articles/s41586-020-2169-0_reference.pdf

[5] https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/maladie-covid-19-nouveau-coronavirus

[6] Le coronavirus isolé chez le pangolin est capable d’entrer dans les cellules humaines alors que celui isolé chez la chauve-souris R. affinis ne l’est pas. Par ailleurs, cela suggère que le virus SARS-Cov-2 est issu d’une recombinaison entre deux virus différents, l’un proche de RaTG13 et l’autre plus proche de celui du pangolin. En d’autres termes, il s’agit d’une chimère entre deux virus préexistants. Voire l’article d’où est extrait le commentaire : https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-sante/covid-19-lanalyse-des-genomes-revelerait-une-origine-double-du-virus-432862

[7] Le podcast avec l’enregistrement de l’interview est à entendre sur ce lien :

https://podcasts.apple.com/fr/podcast/fr%C3%A9quence-m%C3%A9dicale-et-pourquoi-docteur/id1503016331

[8] La thèse du Professeur Montagnier est contestée, non pas en raison de la suspicion de ses fondements scientifiques mais parce que ce dernier a eu surtout des positions controversées en matière de vaccins. Nonobstant, son discours doit être entendu indépendamment des convictions qui sont les siennes.

[9] Pourtant à l’heure du Crispr cas9 rien n’est en soi impossible

[10] Lire l’article en anglais : https://www.nytimes.com/interactive/2020/04/03/science/coronavirus-genome-bad-news-wrapped-in-protein.html

[11] Des professeurs d’université chinois avaient émis cette hypothèse

Intelligence artificielle et confinement… le futur cybernétique

Avec l’avènement du Covid 19 qui a fait son entrée dans le monde nous sommes face à un  tsunami terrifiant de désocialisation de la société prolongée par ces vagues répétées liées aux mesures de confinement.  Mais pour sortir du confinement  se met en place  un ensemble de réflexions devant conduire, à la régulation de la vie sociale légitimée par la crise sanitaire, mais là aussi n’allons-nous pas nous habituer à une forme de conditionnement autoritaire des esprits, une domestication et l’apprentissage de tous, puis en fin de compte à accepter demain le couronnement de la cité cybernétique, celle d’une gouvernance hyper technicisée au moyen d’algorithmes gérant toutes les activités humaines,  les pistant, autorisant ou non nos bons de sorties  …  Ne sommes-nous pas là en train d’ouvrir tout simplement la boite de Pandore ?
Eric LEMAITRE Auteur de l’essai, l’homme mécanisé paru en décembre 2019

Avec l’avènement du Covid 19 qui a fait son entrée dans le monde nous sommes face à un  tsunami terrifiant de désocialisation de la société prolongée par ces vagues répétées liées aux mesures de confinement.  Mais pour sortir du confinement  se met en place  un ensemble de réflexions devant conduire, à la régulation de la vie sociale légitimée par la crise sanitaire, mais là aussi n’allons-nous pas nous habituer à une forme de conditionnement autoritaire des esprits, une domestication et l’apprentissage de tous, puis en fin de compte à accepter demain le couronnement de la cité cybernétique, celle d’une gouvernance hyper technicisée au moyen d’algorithmes gérant toutes les activités humaines,  les pistant, autorisant ou non nos bons de sorties  …  Ne sommes-nous pas là en train d’ouvrir tout simplement la boite de Pandore ?

Eric LEMAITRE socio-économiste : Auteur de l’essai, l’homme mécanisé paru en décembre 2019

 

Devil

Patrick Joubert, CEO de Ponicode et membre fondateur de Covid-IA.

Pour lire l’article cliquez sur le lien : https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-lintelligence-artificielle-au-service-du-deconfinement-1192769

Face à une pandémie inédite, l’intelligence artificielle (IA) peut nous permettre d’inventer les scénarios de déconfinement les plus efficaces. L’initiative Covid-IA, portée bénévolement par des médecins, des chercheurs et des experts en IA, propose de participer à la réflexion de modélisation des différentes sorties de crise.

Nous devons inventer de toutes pièces le modèle de déconfinement qui caractérisera la sortie de crise. L’intelligence artificielle peut nous aider à relever ce défi. Nous pouvons disposer actuellement de trois types de données : les données démographiques, les données relatives aux personnes malades ou aux patients porteurs ou suspectés (comme le propose la solution de télésuivi à domicile Covidom développée par l’AP-HP et Nouveal e-santé) et les données de localisation qui peuvent nous être fournies – de manière agrégée, donc anonyme – par les opérateurs de téléphonie mobile. Les données de localisation nous permettraient, par exemple, de savoir où les personnes se trouvaient la semaine avant le confinement, quels contacts éventuels elles ont pu avoir avec des sujets potentiellement vecteurs du virus.

Utiliser les données passées pour modéliser l’avenir

Grâce à ces données, que l’on peut qualifier d’« historiques », nous pouvons alimenter et entraîner des algorithmes de machine learning qui parviendront à créer des modèles stables et performants. Ces modèles nous expliqueront comment la pandémie s’est propagée et comment elle évoluera en fonction des plans de déconfinement.

Si nous enrichissons les modèles créés par les algorithmes de machine learning avec des informations de très haute qualité, directement fournies par les citoyens en mode « opt-in », c’est-à-dire de manière volontaire, via une application mobile, nous pourrons réaliser des prédictions encore plus fines. Les questions consisteraient à savoir quelles personnes ont été malades, où elles se trouvent actuellement et quelles sont les personnes autour d’elles. Les réponses à ces questions permettraient de dire quelles personnes peuvent, ou non, sortir du confinement .

Prenons l’exemple d’un foyer composé d’un couple et de deux enfants. Si une seule personne du foyer se soumet à un test sérologique (analyse d’une goutte de sang), on peut savoir si elle a été en contact avec le Covid-19. On peut supposer que l’ensemble des membres du foyer a été exposé. La technologie nous permet de faire des déductions (on appelle cela l’inférence) avec une grande précision. Dans tous les cas, les hypothèses de transmission sont indissociables d’ une campagne de tests massive (virologiques et/ou sérologiques selon les situations) qu’il faudrait cibler au mieux.

Dans un contexte de pénurie de tests sérologiques, il ne serait donc pas nécessaire de tester l’ensemble de la population française. Grâce à cette connaissance ultrafine, nous pourrions bâtir une stratégie de déconfinement non pas au niveau d’un département, ni d’une commune, mais au niveau d’une personne.

Remettre la vie en marche

Pour éviter que cette crise sanitaire ne se transforme en désastre économique, nous pourrions appliquer la méthode aux collaborateurs des entreprises et constituer des binômes, des brigades, des équipes composées uniquement de personnes séropositives. On pense en effet, même si les données scientifiques sont encore parcellaires, que les sujets qui ont rencontré le virus développent une immunité antivirale qui pourrait les protéger d’une réinfection, une donnée qu’il faudra établir avec certitude le plus rapidement possible. A l’inverse, les salariés non immunisés (on les appelle des « naïfs ») devront respecter des précautions particulières (ateliers ou bureaux où les gens ne se croisent pas) et bénéficier en priorité de protections individuelles qui font encore cruellement défaut.

L’idée est d’organiser le retour au travail des Français de manière différenciée et de remettre la vie en route avec le Covid-19, qui, quoi qu’il arrive, est présent et restera présent pendant de nombreux mois encore. Tant qu’il n’y a pas de vaccin ni de traitement, il n’y aura pas de solution pour soigner et protéger les gens. L’objectif est donc de déconfiner de manière intelligente, en protégeant les plus fragiles et en évitant la recirculation active du virus, ce qui réexposerait notre système de soins à une nouvelle surcharge. Surtout, cela éviterait de remettre les Français en confinement, ce qui ne serait probablement pas compris.

L’IA permet de raccourcir le temps nécessaire à l’évaluation du pourcentage de la population qui a été confrontée au virus. On estime actuellement que ce pourcentage est compris entre 5 et 10 %. C’est beaucoup trop imprécis et la marge d’erreur est trop importante.

Aujourd’hui, nous nous heurtons à la question suivante : peut-on accéder à toutes ces données ? Nous sommes aujourd’hui en état d’urgence sanitaire. Qu’attendons-nous pour libérer ces données de manière anonyme, pour pouvoir établir une modélisation de la pandémie et sortir du confinement de manière optimale à tous points de vue ?

Patrick Joubert, CEO de Ponicode et membre fondateur de Covid-IA.

Covid 19 de nombreux pays prêts à investir dans la big data pour une mise en surveillance des populations…

Utiliser les données personnelles pour juguler la pandémie de Covid-19 : l’idée fait peu à peu son chemin dans le monde entier. Appliquée ou envisagée, les modalités diffèrent, mais la logique est commune : puisque le coronavirus, très virulent, se propage avec les déplacements des populations, utiliser la masse de données personnelles numériques générées par nos smartphones peut aider à comprendre la manière dont le virus progresse, voire même guider les décisions de mise en quarantaine.

Voir l’extrait dans le monde paru le 20 mars 2020

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/03/20/contre-la-pandemie-de-nombreux-pays-misent-sur-la-surveillance-permise-par-le-big-data_6033851_4408996.html

une équipe de chercheurs multidisciplinaire – épidémiologie, virologie, mathématiques notamment – de l’université britannique d’Oxford ont imaginé et commencé le développement d’une application qui, installée sur un smartphone, géolocalise en permanence son propriétaire.

Si ce dernier est diagnostiqué positif au SARS-CoV-2, l’application avertit immédiatement tous les propriétaires de l’application qui ont été en contact rapproché avec lui. Selon leur degré de proximité, l’application leur ordonne de se mettre en confinement total ou simplement de maintenir une distance de sécurité avec les gens qu’ils rencontrent. Elle peut aussi donner des indications aux autorités pour qu’elles puissent désinfecter les lieux où la personne contaminée s’est rendue.

L’équipe de chercheurs d’Oxford a modélisé mathématiquement l’impact de cette application en prenant en compte les caractéristiques connues du SARS-CoV-2 – leur publication n’a, à ce stade, pas fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique. Selon les chercheurs, leur dispositif permettrait de juguler l’épidémie sans paralyser le pays : ceci alors que le gouvernement de Boris Johnson se refuse encore à ordonner un confinement similaire à ceux en vigueur en Italie, en France ou en Espagne.

Travaillant actuellement avec le National Health Service britannique pour développer concrètement leur outil, les équipes d’Oxford affirment par ailleurs « soutenir plusieurs gouvernements européens pour explorer la faisabilité d’une application mobile pour le suivi instantané des contacts ». Joints par Le Monde, ces chercheurs n’avaient pas encore répondu à nos questions à ce jour. En France, le cabinet de Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique, a toutefois fait savoir au Monde qu’aucun projet de ce type n’est aujourd’hui à l’étude en France.

Données transmises aux autorités

Dès la fin du mois de février, les autorités chinoises, en partenariat avec le géant du numérique Alibaba, ont déployé dans les provinces les plus touchées une application au principe similaire. Chaque utilisateur dispose d’un code-barres de trois couleurs : rouge, il lui est interdit de sortir de chez lui pendant deux semaines ; jaune, il lui est demandé de se mettre en quarantaine pendant sept jours ; vert, il peut aller et venir librement. La couleur est déterminée, de manière assez opaque, sur la base des derniers déplacements de son propriétaire et de la probabilité qu’il ait côtoyé des malades.

Les codes-barres, vérifiés et « flashés » à l’entrée des magasins et des transports en commun, permettent de géolocaliser leur propriétaire. Mais l’application dispose également d’une capacité de localisation en temps réel : selon le New York Times, les informations collectées par l’application sont envoyées à la police.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : en Chine, les moyens de l’Etat policier au service de la lutte contre l’épidémie

Israël suit cette même logique, mais sans application dédiée et sans que ses citoyens soient informés. Grâce aux moyens de l’antiterrorisme, le service de renseignement intérieur de l’Etat hébreu peut désormais accéder à la géolocalisation des téléphones des Israéliens afin de repérer les personnes ayant été en contact rapproché avec un malade et leur ordonner de se confiner. Une décision critiquée par les défenseurs de la vie privée.

L’Autriche devrait aussi voir apparaître une application destinée à la lutte contre le Covid-19. Moins invasive, elle ne suivra pas les déplacements mais permettra à deux personnes qui ont été en contact de l’indiquer sur l’application. Si l’un d’entre eux est contaminé, l’application envoie une alerte aux personnes qu’elle a côtoyée.

A visualiser également de toute urgence ….

Le nouveau monde

La cité de Babel modernisée et rêvée par la nouvelle « civilisation » transhumaniste concentre toutes les envies de bien-être faisant vivre en harmonie une organisation sociale singulière fondée sur le progrès dont la matrice est la cybernétique et dont la reine mère est le léviathan, l’homme artificiel ou « l’intelligence artificielle ». La cybernétique comme nous le rappelions dans le premier chapitre de ce livre, est cette science des contrôles, une science qui contrôle les hommes, les systèmes, les écosystèmes, cette science qui surveille [ra] l’ensemble de nos écosystèmes dans ces contextes de crises notamment climatique, et régulera les harmonies planétaires, ce sera la bonne déesse, la déesse Maïa assurant la fertilité et le printemps de l’humanité.

Mais afin que toute ceci fonctionne, il faudra non pas s’en remettre à une organisation humaine dépassée par la complexité, l’enchevêtrement des galaxies qui touchent à toutes les formes de fonctionnement de la vie sociale mais à une organisation sophistiquée dominée par la mathématisation et le pouvoir des algorithmes. Ce changement de paradigme concernant la gestion des pouvoirs résulte de toute cette complexité et il conviendra en effet de la gérer, d’arbitrer, d’orienter, de la réguler, cela ne pourra être possible que par l’entremise d’un homme artificiel plutôt d’une intelligence artificielle, laquelle sera chargée d’assurer l’harmonie, la sécurité des humains en échange de leur domestication, de leur soumission, de leur obéissance, formant ainsi un pacte social et politique, harmonisant les rapports sociaux.

Auteur Eric LEMAITRE

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Pour introduire ce nouveau texte, permettez-moi de citer Pascal Ruffenache auteur du roman NEVERSAY, cette citation est extraite de son livre publié en 2018 et illustrera le cœur même de notre sujet dans la mouvance de la toute-puissance des algorithmes informatiques, de l’omnipotence et de la suprématie numérique qui sont sur le point d’envahir l’ensemble de nos écosystèmes, toute la dimension de l’écologie intégrale l’homme et son milieu. Pour illustrer cet avant-propos je vous invite à vous laisser interpeller par le texte de l’écrivain Pascal Ruffenache qui écrit un roman intitulé Never Say dans les contextes de l’affaire Snowden ancien agent de la CIA et de la NSA qui révéla à l’opinion publique la surveillance quasi mondialisée de millions de citoyens qui consultent Internet. C’est à la suite de ce scandale planétaire, de surveillance généralisée que Pascal Ruffenache écrivit ce roman.

De ce livre « Never Say » nous avons extrait ce texte le plus symptomatique du roman qui nous semble le mieux introduire la réflexion que nous engageons autour de la société transhumaniste qui est à venir : « De l’homme transparent à l’homme tout puissant Gus (Gus Hant) inquiétant directeur d’une agence de surveillance généralisée), avait presque naturellement glissé vers les recherches menées par RAY Kurzweil, le pape du transhumanisme. Vie éternelle, fin des maladies, oubli du passé, brûlé par la lumière incandescente d’un présent continu. Kurzweil promettait de construire Babel, une cité sans souffrance, sans fragilité et sans mémoire. L’immortalité était son étendard. Une immortalité dégagée de l’histoire, sans récit. Et la promesse de corps trafiqués à l’infini pour accéder à l’éternelle jeunesse des Dieux ».

Le propos de Pascal Ruffenache évoque les deux dimensions de ce livre « de l’homme déchu à l’homme Deus ». La première de ces dimensions est celle de la toute-puissance de l’homme, la toute-puissance rêvée par la pensée transhumaniste qui traverse le nouveau siècle « inquiétant » dans lequel nous sommes aujourd’hui entrés, la seconde dimension aborde la cité sans souffrance, indolente, molle et sans relief d’un monde aseptisé aux couleurs de Gattaca, c’est la promesse d’une ruche fourmillante d’idées et d’innovations, monde aspiré par le progrès sans fin et à la conquête de ces deux infinis, les deux pôles d’un monde où tout reste à découvrir en dépassant autant que possible les frontières du réel. Pascal Ruffenache dans ce roman « Never Say », annonce que le projet de Ray Kurzweil est bel et bien la construction [qu]antique de la nouvelle Babel, la construction d’une cité rationnelle, l’incarnation de l’utopie concentrant les fantasmes d’un monde ravagé par l’envie de croissance, d’expansion, et le prolongement indéfini de la vie humaine « sans souffrance, sans fragilité et sans mémoire ».

La cité de Babel modernisée et rêvée par la nouvelle « civilisation » transhumaniste concentre toutes les envies de bien-être faisant vivre en harmonie une organisation sociale singulière fondée sur le progrès dont la matrice est la cybernétique et dont la reine mère est le léviathan, l’homme artificiel ou « l’intelligence artificielle ». La cybernétique comme nous le rappelions dans le premier chapitre de ce livre, est cette science des contrôles, une science qui contrôle les hommes, les systèmes, les écosystèmes, cette science qui surveille [ra] l’ensemble de nos écosystèmes dans ces contextes de crises notamment climatique, régulera les harmonies planétaires, ce sera la bonne déesse, la déesse Maïa assurant la fertilité et le « printemps de l’humanité ».

Mais afin que toute ceci fonctionne, il faudra non pas s’en remettre à une organisation humaine dépassée par la complexité, l’enchevêtrement des galaxies qui touchent à toutes les formes de fonctionnement de la vie sociale mais à une organisation sophistiquée dominée par la mathématisation et le pouvoir des algorithmes. Ce changement de paradigme concernant la gestion des pouvoirs, résulte de toute cette complexité qu’il conviendra en effet de gérer, d’arbitrer, d’orienter, de réguler. Cette complexité ne pourra être gérée que par l’entremise d’un homme artificiel plutôt d’une intelligence artificielle, laquelle sera chargée d’assurer l’harmonie, la sécurité des humains en échange de leur domestication, de leur soumission, de leur obéissance, formant ainsi un pacte social et politique, harmonisant la totalité des rapports sociaux.

Nous brossons là, le portrait de la « singularité technique[1] », celle d’un monde qui aura basculé entre les mains de la puissance technique, la puissance technique qui se verra déléguer bien entendu notre incapacité de gérer nos relations conflictuelles. Le léviathan technologique n’a-t-il pas le meilleur profil pour réguler le tempérament humain, et puisque aucun humain n’est franchement à sa hauteur, il prendra alors le relais, l’humanité se « machinisera » docilement. Le léviathan technologique et ses instruments de navigation préviendront et anticiperont les risques, établiront ou imposeront sous forme d’injonctions, l’itinéraire que nous devrons emprunter afin de ne pas déroger aux règles qui présideront l’harmonie établie, de ne pas enfreindre les principes normatifs qui guideront la vie quotidienne, la vie des citoyens seront ainsi assujettis au pouvoir de la « machine mathématisée ».  La mathématisation de la société, est une expression que j’avais déjà utilisé dans le premier essai « la déconstruction de l’homme » pour évoquer ce monde qui se métamorphose en formules algorithmiques.  Ces formules qui exprimeront dans la matrice cybernétique les liaisons causales générales, et les lois garantissant l’harmonie, celles qui préviendront les dérives et les conflits.

Il convient pour tous, de nous questionner sur ce phénomène qui subrepticement est sur le point d’envahir clandestinement toutes les sphères de la vie. Ces sphères de la vie, associées à tous les écosystèmes de l’existence sont en quelque sorte colonisées par une forme de mécanique matérialiste qui nous distrait de toute vie intérieure.  L’écrivain Bernanos auteur entre autres, du livre la France contre les robots a dit un jour « que l’on ne comprend rien au monde moderne tant que l’on ne perçoit pas que tout est fait pour empêcher l’homme d’avoir une vie intérieure ». Aujourd’hui ajoute le philosophe Bertrand Vergely « il importe d’aller plus loin, et de se rendre compte que l’on ne comprend rien à la postmodernité si l’on ne prend pas conscience que tout est fait pour faire disparaître l’homme ». En effet ce que le progrès technologique a détruit selon le Philosophe et urbaniste Paul Virilio « c’est l’humble préférence du proche et du prochain, le savoir être soi-même dont Montaigne nous entretenait comme la plus grande chose au monde ».

Dans ces contextes de vie sociale et des changements qui vont s’opérer sur la vie humaine, toutes les sphères de notre « vie intérieure » seront ainsi concernées, colonisées, vampirisées par ces objets du futur que nous avons déjà pour la plupart d’entre-nous soit dans la veste ou la poche. Tous ces objets du futur envahiront la totalité des étendues non seulement de notre vie intérieure mais celle de notre vie sociale, de la vie économique : l’agriculture, le transport, la santé, la justice, l’urbanisme, la finance, la consommation, la logistique. Pour les transhumanistes, le salut de la « vie » [l’humanité] passera par la technologie. Dans ces contextes d’un monde demain gouverné par la mathématisation, c’est Kepler qui a dit que la différence entre Dieu et l’homme, « c’est que Dieu connaît tous les théorèmes depuis toute l’éternité alors que l’homme ne connait pas tout…enfin pas encore … », mais la question est bien de savoir ce que l’homme prétendra faire de cette science et de la techniques si elle sont respectivement sans conscience et donc sans limites.

Notre humanité s’est ainsi prise d’ivresse et de passion pour la technique au sens où Jacques Ellul le définit. Cette technique se modernise et a le vent en poupe avec l’impulsion des convergences technologiques et par capillarité est sur le point de façonner l’homme nouveau, l’homme domestiqué, l’homme sous l’étau des algorithmes qui le surveillent, le contrôlent, le consomment même.

La technique dans cet univers de la modernité est englobante et va au-delà de la technologie, quand Jacques Ellul[2] emploie le terme de technique, il l’associe à la dimension à la fois de phénomène et de système.  Selon Jacques Ellul la technique c’est avant tout « rechercher en toute chose la méthode absolument la plus efficace ». Or, c’est bien la méthode la plus efficace qui est recherchée depuis la nuit des temps, et c’est bien l’approche de la modernité de s’en remettre au pouvoir de la technique pour penser rationnellement le monde, et trouver les solutions rationnelles pour le gérer. Or aujourd’hui penser la technique à l’échelle d’un pays ou du monde, c’est imaginer la mise en place d’un système assurant l’efficacité ou la capacité afin de réduire les problématiques, les tensions, les conflits, les disputes qui se dessinent.

Dans les contextes de modernité et de la suprématie de la technique, comme le précise par ailleurs le théologien et penseur de la modernité Jacques Ellul, la technique renforce nécessairement l’État : « une société technicienne est [une société qui pensera globalement] nécessairement une société de surveillance et de contrôle ». Et de cette dimension de contrôle à la contrainte, ce n’est l’affaire que de quelques paliers, nous sommes en train de franchir et sans doute, nous sommes sur le point de franchir la dernière marche pour basculer dans un monde incertain, celui de la singularité technique « déclenchant des changements imprévisibles sur la société humaine ».

Or cela pourrait bien être un monde sans état, c’est-à-dire sans organisation humaine ; cela pourrait bien être la suppression de l’état et des corps intermédiaires, la fin des institutions humaines, le léviathan technologique prenant le relais de « la nouvelle civilisation ». Si notre monde débouche vers cette forme nouvelle d’organisation dont « les sujets devront agir comme la technique le leur imposera » c’est-à-dire la singularité technologique dont la figure pourrait bien être une nouvelle super intelligence qui poursuivra l’augmentation et l’amélioration technologique en encartant l’humanité sous le marteau de ses algorithmes et l’étau de ses normes rationnelles.

Jacques Ellul n’exprime pas autrement cette pensée que nous exprimons : « La technique conduit à deux conséquences : la suppression du sujet [Le marteau] et la suppression du sens [l’étau].». La technique conduit à la suppression du sujet, à son aliénation. « Le sujet ne peut pas se livrer à des fantaisies purement subjectives : dans la mesure où il est entré dans un cadre technique, le sujet doit agir comme la technique l’impose. Cette suppression du sujet par la technique est acceptée par un certain nombre d’intellectuels, Michel Foucault par exemple, qui estiment que l’on peut très bien abandonner le sujet ». La technique c’est également la fin de la dimension du sens. « Les finalités de l’existence semblent progressivement effacées par la prédominance des moyens. La technique, c’est le développement extrême des moyens. Tout, dans le développement technique, est moyen et uniquement moyen, et les finalités ont pratiquement disparu. La technique ne se développe pas en vue d’atteindre quelque chose, mais parce que le monde des moyens s’est développé. En même temps, il y a suppression du sens, du sens de l’existence dans la mesure où la technique a développé considérablement la puissance. La puissance est toujours destructrice de valeur et de sens. Là où la puissance augmente indéfiniment, il y a de moins en moins de significations.» Au total, la suppression du sujet et la suppression du sens sont des conséquences importantes de la technique et contribuent au malaise et au malheur de l’humanité. »

Dans la réflexion de cette deuxième partie de l’ouvrage, j’hésitais sur l’emploi du mot civilisation, il était tentant d’utiliser le terme civilisationnel ; puis au cours d’une émission radio, mon ami Dominique qui m’interrogeait sur un des aspects du transhumanisme me reprit sur le terme de « nouvelle civilisation ». Si la vie technologique devient notre milieu, notre environnement, si le monde est gouverné par la puissance des algorithmes, ; pourra-t-on en effet parler de civilisation ?

Pourtant la civilisation définie par les philosophes des lumières est centrée sur l’idée de progrès, un terme qui caractérisait la pensée des lumières et qui s’oppose au sauvage, au non civilisé. De fait parler de civilisation transhumaniste n’est pas en soi entachée d’un problème particulier. Sauf à penser que la civilisation est celle qui est dominée par l’homme, mais si l’homme n’était plus le sujet de cette civilisation et si l’inverse se produisait ? Autrement dit le règne de la technologie ! Un tel basculement amènerait de facto un changement de paradigme, conduirait à des changements de contours de la société humaine, celle-ci serait régulée et surveillée par l’ère des machines et des cyborgs, ce ne serait une civilisation au sens où nous l’entendions.

Rappelons que la civilisation est définie comme cette culture qui embrasse tous les phénomènes de la vie humaine.  Le terme civilisation ne se départit pas de l’histoire, des confluences de l’histoire, la civilisation est en soi liée à des dimensions multiples touchant la morale, le progrès, les religions. Au sein des civilisations humaines, les arrières plans, les croyances pluriformes irréductibles les uns aux autres qui ont façonné bien ou mal l’humanité. Mais comme nous le formulions précédemment, est-ce qu’en soi la civilisation qui se définit comme une caractéristique humaine sera toujours une civilisation si c’est la technique gère demain l’humain ?

Mais quand viendra l’avènement de la communauté technique, l’ère de la singularité technologique, pourra-t-on encore parler de fait de civilisation ? Pourra-ton encore parler de civilisation si la modernité s’emploie à supprimer le récit passé ? Si l’histoire a été gommée pour reprendre la citation extraite du livre « Never Say » et commentée précédemment nous ne pourrons plus ainsi utiliser le concept de civilisation, car une ère nouvelle serait alors née, celle d’un monde sans transcendance, qui a fait l’éviction de la mort !

Vous me rétorquerez poliment je présume, mais ce que vous racontez là, c’est de la pure fantaisie, vous élucubrez, vous divaguez sur un avenir qui n’adviendra pas ! Alors j’aimerais dire à cette personne, commencez donc par ne plus tapoter sur vos écrans et ne pas vous y plonger quand vos enfants vous parlent, quand votre épouse veut avoir un moment d’intimité avec vous ! Vous enchaînerez en m’indiquant mais quel est le rapport Monsieur ? Le rapport est que le monde technique a progressé lorsque la dimension relationnelle a fini par être occulté comme celle de la proximité !

[1] Source Wikipédia : La singularité technologique (ou simplement la singularité) est l’hypothèse selon laquelle l’invention de l’intelligence artificielle déclencherait un emballement de la croissance technologique qui induirait des changements imprévisibles sur la société humaine

[2] Pour retrouver toute la pensée de Jacques Ellul, nous vous renvoyons à ce document PDF qui résume les échanges entre Bernard Charbonneau et Jacques Ellul. Jacques Ellul y aborde la technique Selon Jacques Ellul  la technique n’est pas l’équivalent du mot machine, alors que la technologie en est le terme voisin puisque la technologie est le discours sur la machine, a contrario la technique pour Jacques Ellul, « c’est rechercher en toute chose la méthode absolument la plus efficace »https://lesamisdebartleby.files.wordpress.com/2017/01/bcje-toile.pdf

Les suédois eux ont franchi le pas…

Un après-midi d’automne, à la gare centrale de Stockholm. Pour vérifier les billets électroniques sur les téléphones des passagers, la contrôleuse du train de 14 h 20 pour Linköping utilise son smartphone, fourni par SJ, la compagnie de chemin de fer. Quand elle arrive devant Jens Tangefjord, un quadragénaire élégant, celui-ci lève la main droite et lui explique que son billet se trouve dans une puce électronique implantée sous la peau, entre le pouce et l’index.

Il suffit à la contrôleuse de poser son appareil sur la main tendue : le transmetteur NFC (Near Field Communication), qui équipe les nouveaux téléphones, lira la puce, et le billet s’affichera sur l’écran.

La contrôleuse n’est pas surprise : « C’est la deuxième fois que je vois ça. La fois précédente, ça n’avait pas marché, mais le passager avait l’air sincère, je l’ai cru. » Après plusieurs essais, ça fonctionne : elle voit apparaître le nom du voyageur, sa destination, son code de réservation, son numéro de siège. Jens Tangefjord, analyste dans un bureau d’études dans l’industrie, prend ce train presque tous les jours. « Je me sers de la puce depuis quatre mois, explique-t-il. Aujourd’hui, les contrôleurs sont habitués, mais, très souvent, les passagers autour de moi me demandent ce qui vient de se passer. »

 

Chine : La reconnaissance faciale de masse

Lu dans l’article :  https://siecledigital.fr/2018/11/08/la-chine-developpe-une-reconnaissance-de-marche-basee-sur-lintelligence-artificielle/

Le dispositif de reconnaissance facial mise en place en chine a  a mis au point  une technologie qui va permettre de reconnaître une personne jusqu’à 50 mètres de distance, qu’elle soit de dos ou de face.

Associé à la reconnaissance faciale, cette innovation est d’ores et déjà utilisée par les services de protection civile. Ce progrès technologique offre donc à la police la possibilité de travailler rapidement en repérant plus facilement les délits criminels. Un point crucial pour la sécurité du peuple Chinois.

Néanmoins, la réalité nous révèle des utilisations moins respectueuses que le repérage de délits graves. Au regard de certaines actions, il aurait été démontré que le gouvernant utiliserait la reconnaissance faciale à des fins beaucoup moins nobles, comme par exemple le contrôle de la population.

Le Gouvernement chinois, face à des tensions dans la province de Xinjiang, aurait mis à exécution la reconnaissance faciale afin de suivre des personnes « ciblées ». Cette région regroupe près de 10 millions de musulmans « ouïghours », chose peu appréciée par le Gouvernement chinois. De cette façon, l’utilisation de la technologie de marche pourrait être une aide capitale pour le gouvernement et une tragédie pour les personnes dites « ouïghours ».

En effet, l’État Chinois est accusé d’avoir organisé un « camp de rééducation » avec près d’un million de musulmans. L’utilisation de la nouvelle technologie n’est donc pas totalement positive et représente même un danger pour la population ouïghours.

Le programme biométrique des enjeux funestes

L’identification biométrique connait un essor mondial, considérable et notamment dans un grand nombre de Pays Asiatiques, les brevets biométriques déposés en Chine, au Japon, en Corée témoignent d’un intérêt manifeste pour ce type de technologie, mais l’identification biométrique enregistre également un regain d’intérêt sur l’ensemble de la planète.

Que ce soit pour les tablettes numériques, les cartes bancaires avec empreinte digitale, les smartphones, les voitures, la sécurisation des paiements sur Internet, le paiement dans les cantines scolaires, la biométrie connaît partout dans le monde un développement sans précédent, un développement spectaculaire. Ainsi l’analyse des portefeuilles de brevets est révélatrice de l’essor considérable de ces technologies de par le monde, des technologies qui couvrent de multiples domaines et sphères de la vie sociale allant de la reconnaissance faciale et vocale, à l’empreinte digitale et l’Iris de l’œil. Ce développement phénoménal n’est pas sans nous interroger sur les conséquences en termes d’entraves possible sur nos libertés ? 

L’identification biométrique connait un essor mondial, considérable et notamment dans un grand nombre de Pays Asiatiques, les brevets biométriques déposés en Chine, au Japon, en Corée témoignent d’un intérêt manifeste pour ce type de technologie, mais l’identification biométrique enregistre également un regain d’intérêt sur l’ensemble de la planète.

Que ce soit pour les tablettes numériques, les cartes bancaires avec empreinte digitale, les smartphones, les voitures, la sécurisation des paiements sur Internet, le paiement dans les cantines scolaires, la biométrie connaît partout dans le monde un développement sans précédent, un développement spectaculaire. Ainsi l’analyse des portefeuilles de brevets est révélatrice de l’essor considérable de ces technologies de par le monde, des technologies qui couvrent de multiples domaines et sphères de la vie sociale allant de la reconnaissance faciale et vocale, à l’empreinte digitale et l’Iris de l’œil. Ce développement phénoménal n’est pas sans nous interroger sur les conséquences en termes d’entraves possible sur nos libertés ?

Plusieurs Pays dans le monde ont mis en place des dispositifs biométriques, notamment le Japon. Faire aujourd’hui des achats au Japon, ne nécessitera plus à terme l’usage de cartes bancaires, les Japonais n’auront désormais, plus nécessairement besoin de taper un code, il leur suffira de présenter à un scan leurs mains et leurs yeux, ce en ayant recours à un dispositif associant des bases de données et des technologies très avancées d’authentification biométrique. Au Canada[1] Depuis le 31 juillet 2018, les ressortissants des différents pays européens devront se soumettre au prélèvement de leurs données biométriques pour obtenir un permis de travail, un permis d’études, un visa de visiteur ou encore la résidence permanente. Seuls les ressortissants des pays exemptés de visa pour visiter le Canada n’ont pas à se soumettre au prélèvement de leurs données biométriques comme le mentionne le gouvernement Canadien.

Le dispositif biométrique peut être également étendu à l’échelle de tous les habitants, ce qui est ainsi le cas en Inde qui a mis en place un système d’identification de la population basé sur la biométrie, ce système est appelé Aadhaar. Ce dispositif biométrique est administré par l’Unique Identification Authority of India. Le système comprend un numéro d’identification national à 12 chiffres associés à chaque personne en plus de données biométriques, incluant la photographie des iris, la photographie du visage et les empreintes digitales. Le projet intègre également des données, comme le nom, le sexe, la date et le lieu de naissance.

Le programme Indien Aadhaar est le seul projet d’identification numérique étatique qui ne prend pas appui sur des registres d’état civil. Or ce projet biométrique Indien qui détient les données personnelles de plus de 1,13 milliard de citoyens et résidents pourrait bien s’avérer à terme être un dispositif discriminatoire, en effet ces informations biométriques sont toutes stockées dans des bases de données centralisées, qui sont ensuite rendues accessibles à une longue liste d’agences gouvernementales qui peuvent consulter ces informations pour administrer les services publics mais également enquêter sur les personnes voire les exclure ou les poursuivre si leurs opinions, leurs religions ne sont pas conformes à celles promues par l’Etat.

Rappelons que depuis la prise de pouvoir du premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi, les chrétiens sont persécutés en toute impunité et sont de plus en plus victimes de violences comme le rappelle l’ONG Portes Ouvertes. Le mouvement nationaliste hindou cherche à éliminer toute expression religieuse qui ne relève pas de la foi hindoue et veut faire de l’Inde une nation hindoue d’ici 2021. Qu’en sera-t-il demain dans les autres états du monde si les opinions ou les convictions que vous partagez ne sont pas celles promues par les nations dont vous êtes les résidents ? Votre empreinte biométrique laissée, vous permettra aisément d’être identifiée et d’être poursuivie, si on les croise avec les données que vous laissez sur l’ensemble des réseaux sociaux ou bien celles que vous laissez lors de vos achats de livres, déplacements dans les lieux surveillés par les Etats Nations….

[1] https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/campagnes/biometrie.html

La fenêtre d’Overton, dans les contextes Orwellien de notre société…

Auteur Eric LEMAITRE

Sur l’agora d’une place publique où les veilleurs ont pris l’habitude de se rencontrer, Edmond entame la lecture d’un texte de Luis Segura brillant universitaire espagnol, à propos d’une théorie politique nommée la fenêtre d’Overton. Une théorie développée par Joseph P. Overton diplômé en génie électrique de la Michigan Technological University.

Joseph P.Overton était également un essayiste du courant libéral membre particulièrement investi dans divers think tanks libéraux comme l’Institute for Justice et le centre Makinac. La théorie développée par Overton a été conçue comme un outil pédagogique postulant que toute idée politique comprend « une gamme de mesures » considérées comme politiquement  plus ou moins acceptables dans le climat qui caractérise l’opinion publique à un instant T.

La fenêtre d’Overton illustre également ce que l’on appelle la fenêtre d’un discours, un mécanisme « par paliers »,  une série étagée d’idées que le public sera à même d’accepter au fil de l’eau et des contextes sociétaux susceptibles de s’ajuster ou d’évoluer. Selon la théorie développée par l’essayiste, la « fenêtre » comprend une gamme d’idées en cinq étapes, considérées comme politiquement irrecevables, puis radicales, irrémédiablement raisonnables enfin convenables et finalement populaire. La fenêtre d’Overton est ainsi une évolution non figée mais ajustée de l’opinion publique existante. Ainsi au regard de l’opinion évolutive, un politicien peut donc proposer une idée sans être considéré comme trop extrême, pour gagner demain la faveur des suffrages alors que préalablement cette idée était tout à fait révoltante. L’idée de l’Euthanasie était ainsi rejetée par toutes les opinions publiques après la seconde guerre mondiale, or dans les faits aujourd’hui il n’en est rien, sans être populaire, l’idée d’euthanasier n’est plus une idée radicale, mais relativement acceptée par l’opinion publique notamment dans le cas des grandes souffrances, mais le passage d’une idée raisonnable au politique dans le cas de l’euthanasie n’est pas encore d’actualité, mais cela ne saurait tarder selon la théorie d’Overton. Nous pourrions également citer l’eugénisme, idée inacceptable mais bel et bien légalisée quand il s’agit d’avorter les êtres humains atteints de trisomie 21.

Il existe de fait socialement et dans les contextes de fabrication d’une opinion, une forme de graduation d’une idée, à l’origine inacceptable, dans un temps donné selon les situations culturelles du moment, pouvant ensuite évoluer pour devenir plus ou moins politiquement recevable au regard de l’opinion forcément changeante.

Dans les contextes quasi Orwellien qui touchant aux mutations de notre époque, la fenêtre d’Overton me fait également songer à une stratégie des petits pas ou à la fable de la grenouille qui s’accoutumant à l’eau douce, n’a su prendre conscience et à temps que cette dernière était tout simplement entrain de bouillir.

Pour revenir sur l’un de nos textes …:

[ https://deconstructionhomme.com/2018/09/08/serons-nous-demain-biopuces/ ], … l’approbation d’un contrôle aujourd’hui massif, de la population est une idée en soi, parfaitement inacceptable, inadmissible. La pratique qui consisterait à surveiller les citoyens via une technologie sophistiquée est une idée a priori qui révulserait la plupart des citoyens occidentaux bien que cette pratique de surveillance soit déjà diffusée et répandue dans les pays totalitaires comme la chine. Or cette fenêtre, c’est à dire l’idée même de surveiller les citoyens européens reste encore une fenêtre étroite, pour ne pas dire verrouillée en l’état par nos Institutions étant donné que la société considère cette action de surveillance comme contraire à l’éthique, à nos normes sociales actuelles, à  la morale publique.

La fenêtre semble donc verrouillée, mais elle n’est qu’apparemment fermée, car à ce jour cette fenêtre est en réalité entrebâillée et l’idée de surveillance généralisée de la population a trouvé l’aubaine de s’engouffrer subtilement, dans les habitudes sociales,  du fait même de cette domestication à grande échelle qu’exerce les technologies en cours; œuvrant à la fois dans le monde numérique et l’intelligence artificielle.  Nous nous sommes ainsi familiarisés à des objets qui ont pris en réalité un relatif contrôle sur nos vies à commencer par la géolocalisation de nos usages et pratiques en termes de vie sociale.

Cette fenêtre d’Overton, concernant l’idée d’une main mise de nos données personnelles est apparemment fermée, mais subrepticement et par capillarité, l’idée de disposer de nos données est devenue acceptable, la banque ne vous effeuille-t-elle pas ainsi sur vos pratiques concernant vos usages en matière de dépenses, vos données de santé ne sont-elles pas aujourd’hui numérisées, ne laissez-vous pas des empreintes et des traces concernant vos achats chez les distributeurs du NET.

Or dans cette dernière étape, le mécanisme législatif de légalisation du phénomène est en cours de préparation. Il est évident que les lobbies exerceront une forme de pression morale pour mieux vous identifier et cela l’est déjà pour bon nombre d’entre vous, alors vous patcher il n’y aura demain qu’un pas, dans cette stratégie des petits pas.

Ainsi, une idée qui, en principe, était hier invraisemblable et inimaginable dans tous ses aspects est devenue socialement tolérable dans la conscience collective ! A partir d’un simple postulat qui se résume à activer  dans un contexte orwellien, une « fenêtre d’Overton » il est devenu ainsi possible de modifier la perception publique d’une idée révulsive au départ  et  finir par conquérir et séduire le public, tant et si bien que ce dernier ne soit plus en mesure de réagir. Un exemple ici : nous l’illustrons avec la biométrie dans nos cantines parfaitement acceptée par les parents et demain d’une griffe « une marque » imposée ou naturellement acceptée par tous… la fenêtre d’Overton est un outil de compréhension, nous permettant de mieux appréhender les mécanismes de manipulation publique, mécanisme peu connu et qui méritait cette réflexion que nous vous partageons…