n l’espace de cinquante ans, le monde médical a connu un véritable chamboulement, bouleversement. Plus de bureaucratie, de technologie, moins de temps consacré aux patients car l’efficacité doit primer sur la dimension relationnelle. Puis en quelques jours au cours de ce mois de mars, le monde hospitalier français a fait face au choc de l’afflux des cas sévères de coronavirus. Sans doute que ce sont toutes les règles technologiques, administratives qui ont été bousculés, chamboulés. Bien-entendu l’hôpital a engagé de nouvelles procédures sanitaires pour protéger son personnel soignant, comme ses malades. Mais cette période de tsunami pour l’hôpital notamment au sein des régions les plus impactées a été vécu comme un véritable choc humain et l’expression de Patrick Pelloux médecin urgentiste était loin d’être démesurée « L’hôpital était à genoux, on nous demande d’être debout pour sauver la France. On le fait, mais c’est un combat incroyable ». Mais ce qui a prévalu dans ce combat titanesque engagé par l’hôpital fut sans aucun doute le dévouement des personnels soignants, le courage, la vaillance de ces milliers et milliers de soignants incluant également ceux que l’on qualifie de « petites mains[1] » mais qui furent les mains valeureuses, courageuses, intrépides de l’hôpital
