Transhumanisme : Un conte prophétique

Je tiens ici à remercier Stéphane B pour ce texte qu’il m’a transmis…

Je vous propose la lecture d’un conte absolument glaçant qui pourrait bien préfigurer l’avenir d »un age d’or promis par le transhumanisme… A lire et à partager

Stéphane est l’auteur d’un livre remarquable particulièrement documenté que je vous encourage à lire ….

De la Gnose au Transhumanisme de Stéphane B.

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Stéphane m’a transmis ce  conte, un récit qui est une dystopie particulièrement intrigante préfigurant l’âge d’or du transhumanisme et son projet particulièrement funeste de totalisation du monde…

Je vous renvoie également au Blog de Stéphane, particulièrement documenté…

https://lafrancechretienne.wordpress.com

je vous propose de lire ce petit récit imaginaire qui a été rédigé sur la base de discours prononcés par des financiers et de riches entrepreneurs lors de séminaires informatiques. Il s’agit d’un dialogue hyperbolique entre un milliardaire du secteur numérique et l’un de ses jeunes collaborateurs zélé. Les prénoms des protagonistes sont tirés d’un film des années 2000.

Le jeune homme entra dans le bureau du grand patron :

« Bonsoir Gary, vous m’avez fait appeler ?

– Oui, Milo, je ne pouvais pas me permettre de te parler tout à l’heure, devant la presse. Les masses ne sont pas prêtes pour entendre ce que je vais te dire. Ouvre bien tes oreilles, car je ne t’en parlerais plus jamais par la suite.

– Vous voulez me parler du nouveau prototype de cyborg ?

– C’est bien plus que cela. Il s’agit de notre système de croyance. J’ai remarqué chez toi une grande volonté et des qualités indéniables pour aller jusqu’au bout du projet.

– Merci Gary.

– Ne me remercie pas encore. La plupart des gens ne comprennent pas notre réelle motivation. Nous allons bientôt les soumettre à notre intelligence artificielle, grâce aux incommensurables progrès du deep learning et de ses applications.

– Vous parlez de cette fameuse puce implantée dans le cerveau qui permettrait de lire jusqu’à 100 mots à la minute ?

– Oui, en effet, mais cela va bien au-delà de ce que tu pourrais croire. Nous attendons ce moment depuis des siècles. Nous savions que de générations en générations nous parviendrons à écarter, peu à peu, les gêneurs.

– Qui sont ces gens ? demanda Milo d’un air interrogateur.

– Je parle de ceux qui vénèrent l’homme Dieu, lança Gary en levant un index menaçant devant lui. Pendant plusieurs siècles, ses paroles ont fédéré de nombreux adeptes. Nos ennemis nous ont empêché d’atteindre le Grand Œuvre, mais, notre heure approche à grand pas, s’exalta Gary en balançant soudainement les bras en arrière à la manière d’un empereur tyrannique. Ah ! Rome nous a joué des tours, mais, ceci ne sera bientôt qu’un souvenir. Où sont les saints des siècles précédents ? Je n’en vois plus aucun. C’est pourquoi je me réjouis de jour en jour, dit-il en fixant un point au plafond.

– Vous parlez de Jésus-Christ et de son Église ? demanda naïvement Milo.

– Ne prononce plus jamais ce nom devant moi. Ai-je bien été clair ? hurla Gary en tapant du poing sur la table.

– Oui, répondit Milo en baissant la tête devant cette violence qu’il n’aurait jamais pu concevoir.

– Alors, ouvre bien grands tes oreilles, siffla Gary en le fixant à la manière d’un serpent venimeux. D’ici quelques mois, nous allons proposer les premiers implants. Les offres commerciales et les spots publicitaires vont se succéder pour vanter les mérites de cette sublime invention, dit Gary en pointant un doigt sur sa poitrine. Ils voudront tous avoir notre produit dans leur tête, lança-t-il en plaçant ses index sur les tempes en plissant les paupières. Ils voudront accéder à toutes les ressources de l’internet et nous allons leur offrir ce rêve. Ils ne s’imaginent même pas que nous pourrons les surveiller jour et nuit, et, pourquoi pas, leur envoyer n’importe quel genre de données dans le cerveau. Le bruit sera permanent dans leur tête et nous leur permettrons de dormir seulement lorsque nous le voudrons. Ah, ah, ah, ah, s’exclama Gary. La plupart des gens vont suivre bêtement le mouvement. Nous aurons alors une armée de cyborgs en mesure d’effectuer gratuitement toutes sortes de tâches.

– Oui, j’ai vaguement entendu parler de ce projet, dit Milo d’une voix embarrassée.

– Après le succès de notre puce, les gens se bousculeront dans nos agences pour se faire greffer de nouveaux membres. Ils voudront avoir une force herculéenne. Ils voudront savoir viser comme des tireurs d’élite, lança Gary en mimant un homme tenant un revolver. Certains voudront même devenir des samouraïs ou des ninjas, des peintres, des pianistes ou ne sais-je quoi d’autre. Ce sera la folie à tous les étages, rigola Gary en brandissant ses poings sur les côtés à la manière d’un tribun fou.

– D’accord, répondit Milo en regardant une balle de golf posée sur la moquette blanche.

– Et c’est pour bientôt, lança Gary qui s’écoutait parler. Mais, la dernière phase, et c’est la plus importante, pourra enfin venir. Nous proposerons l’amélioration ultime, notre projet le plus secret. La grande transgression, souffla Gary en plaçant ses poings devant lui à la manière d’un boxeur enragé. Ils nous offriront leur libre-arbitre pour se prosterner devant notre lumière, ma lumière, siffla Gary. Nous leur vendrons des pouvoirs surhumains pour que la bête qui dort en eux se réveille enfin, s’esclaffa-t-il à la manière d’un psychopathe. Ils se prendront pour des êtres supérieurs, des élus. Ils n’auront plus besoin ni des commandements de l’homme Dieu, ni de son église, rigola Gary en marmonnant. Nous aurons le contrôle absolu des âmes et ce sera la fin de l’humanité, telle qu’on la connaît, cracha Gary en se tournant face à Milo qui semblait vouloir disparaître. Ai-je été clair, gamin ?

– Oui, Gary, balbutia Milo en regardant ses pieds.

– Alors, je compte sur toi pour la prochaine présentation de notre nouveau produit. Je veux que tu sois excellent. Nous avons besoin de toi Milo, continua Gary en s’approchant trop près de lui.

– Milo leva les yeux. Il respira profondément pour essayer de reprendre ses esprits. Il essaya de se concentrer pour être en mesure de prononcer son discours. Il se racla la gorge et se lança enfin. Les travailleurs du numérique doivent accepter de s’améliorer pour être en mesure de travailler au rythme de la machine. Un cadre rendu supérieur par notre technologie est un facteur de motivation pour son équipe. L’innovation est exaltante, dit Milo sans toutefois avoir l’air convaincu de ses propos. Notre entreprise ouvre les portes du monde de demain. Nos produits sont la voie du futur qui mènent vers l’âge rêvé.

– Stop ! Lança Gary d’un air agacé. Je t’ai déjà dit qu’on ne disait pas l’âge rêvé. Cette expression ne veut rien dire, grimaça-t-il. Nous parlons de l’âge d’or, je te le répète encore une fois : … l’âge d’or ! dit-il en ponctuant cette phrase d’un geste menaçant. Dans cette nouvelle ère de l’homme augmenté, nous pourrons régner à la manière des pharaons et des empereurs grâce à la force et à la puissance qui se dégagera de la technologie. Les réfractaires n’y pourront rien. Ce sera la disparition du travail, la fin des aides sociales, l’insalubrité et les maladies pour ceux qui refuseront de s’incliner devant nous, souffla Gary. Son haleine tiède semblait donner des hauts le cœur à Milo.  Une partie des surnuméraires, ces inutiles, rejoindront nos rangs, reprit Gary de plus belle. Quant aux autres, tu sais que nous aurons besoin de compost humain. Ceux-là feront l’affaire pour embellir nos jardins. L’intelligence artificielle aura raison de la stupidité naturelle. N’est-ce pas, Milo, lança Gary d’un air étrange.

– Nos produits, dit Milo d’une voix chevrotante, sont la voie du futur qui mène vers l’âge d’or. Milo suait à grosses gouttes. Chaque consommateur, reprit-il d’une voix angoissée, aura la possibilité de se connecter à notre monde virtuel. Il y aura du bonheur pour tous. L’avenir de l’homme tient dans notre nouveau produit révolutionnaire. Vous serez comme des dieux et… Milo n’en pouvait plus. Une vive émotion sembla le submerger. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Ce fut le point de non-retour. Il ne supportait plus cette folie et cette sourde cruauté. Sans regarder Gary, il s’élança vers la porte du bureau et disparut soudainement en la faisant claquer derrière lui.

Gary attrapa un club de golf pour le fracasser sur la photo de son équipe sur laquelle on y voyait Milo portant un diplôme de meilleur employé du mois. Après s’être calmé, il sortit un téléphone de son tiroir et composa un numéro spécial. La presse devrait bientôt annoncer le décès de Milo suite à un accident de la route. »

L’IA le réveil de la bête non humaine….

‘IA qui vient est à la fois un outil de surveillance des déplacements, activités, désirs ou pensées mais aussi un outil d’assistanat permanent dont l’objectif est de précéder les comportements de chacun, depuis son lit jusqu’à sa voiture, en passant par sa salle de bains ou son lieu de travail. Il s’agit autant de participer à la «mise en données du monde» que de réaliser l’utopie techno-économique d’une «société automatisée», selon Villani. Autrement dit, de développer des technologies à même de diriger nos conduites et nos choix quotidiens, de livrer l’humain, jugé inférieur, à une entité, l’IA, conçue sur notre modèle mais nous ayant «dépassés». Une maman non humaine, directement issue de laboratoires de recherche publics mais aussi privés. Voitures autonomes, villes pilotées par le numérique, caméras à reconnaissance faciale, maisons automatisées, puces électroniques, écrans publicitaires personnalisés dans les rues, sexualité et goûts en général, la totalité de nos existences serait vouée à dépendre de l’IA, qui n’est pas l’informatique de papa mais une sorte de fichage virtuel généralisé visant à ce que nous déléguions nos comportements à une entité supposée plus intelligente, et plus à même d’apprendre sans cesse, que nous. Le numérique avait vocation à être au service de l’humain, comme le sont tous les outils ; l’IA rêvée par LREM nourrie au lait de la Silicon Valley n’est plus à notre service mais se sert de nous afin d’orienter nos comportements et de définir des dogmes auxquels nous devrions nous plier, à commencer par celui de la «transparence» de nos existences.

Extrait d’un Article publié dans le figaro …


http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2018/11/29/31001-20181129ARTFIG00357–l-intelligence-artificielle-revee-par-la-silicon-valley-cherche-a-nous-aliener.php

L’IA qui vient est à la fois un outil de surveillance des déplacements, activités, désirs ou pensées mais aussi un outil d’assistanat permanent dont l’objectif est de précéder les comportements de chacun, depuis son lit jusqu’à sa voiture, en passant par sa salle de bains ou son lieu de travail. Il s’agit autant de participer à la «mise en données du monde» que de réaliser l’utopie techno-économique d’une «société automatisée», selon Villani. Autrement dit, de développer des technologies à même de diriger nos conduites et nos choix quotidiens, de livrer l’humain, jugé inférieur, à une entité, l’IA, conçue sur notre modèle mais nous ayant «dépassés». Une maman non humaine, directement issue de laboratoires de recherche publics mais aussi privés. Voitures autonomes, villes pilotées par le numérique, caméras à reconnaissance faciale, maisons automatisées, puces électroniques, écrans publicitaires personnalisés dans les rues, sexualité et goûts en général, la totalité de nos existences serait vouée à dépendre de l’IA, qui n’est pas l’informatique de papa mais une sorte de fichage virtuel généralisé visant à ce que nous déléguions nos comportements à une entité supposée plus intelligente, et plus à même d’apprendre sans cesse, que nous. Le numérique avait vocation à être au service de l’humain, comme le sont tous les outils ; l’IA rêvée par LREM nourrie au lait de la Silicon Valley n’est plus à notre service mais se sert de nous afin d’orienter nos comportements et de définir des dogmes auxquels nous devrions nous plier, à commencer par celui de la «transparence» de nos existences.