L’écroulement

« La Reine Corona[1] », ni bière mexicaine, ni cigare de havane, mais un virus auréolé d’une couronne mortuaire, est venue un beau matin, de l’année 2020, début janvier, jouer à Chamboule tout, remettre les pendules à l’heure avant notre changement d’horaire pour signaler l’heure d’été. Au-delà du péril écologique annoncé depuis quelques années, ce n’est pas un rayon de soleil un peu plus chaud ou brûlant qui a eu raison de nous, mais une bactérie pathogène avec sa létalité qui en s’infectant dans l’organisme humain lui a causé viscéralement les pires dommages. L’humanité subit maintenant son joug, ne sachant à ce jour comment conjurer le sort, s’en défaire, ne sachant comment cautériser les blessures parfois mortelles que la Reine inflige à ses sujets humains.

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Auteur

Eric LEMAITRE 

Le titre de cette chronique ne m’a pas été inspiré par la prise de parole du Premier ministre Édouard Philippe et je pense que vous me croirez, j’avais écrit ce nouveau texte dans la matinée et je n’avais pas eu connaissance du discours qu’il allait prononcer le 28 avril 2020, devant l’Assemblée Nationale c’est donc une coïncidence, disons que ce titre faisait référence à l’un de mes articles qui traitait de collapsologie[1] lui-même inspiré par les discours de multiples écologistes alarmistes qui depuis des décennies ont exprimé de manière récurrente leurs inquiétudes. Mais à l’époque la plupart des discours évoquaient un effondrement fondé à partir d’un krach financier éminent ou sur les dernières révélations concernant le climat, la plupart soulignant la casse écologique. D’autres et nous avons à le reconnaître, nous avaient déjà averti à propos des risques épidémiques et corrélativement de nos conduites en indiquant « que la technologie et le comportement humains propagent ces agents pathogènes de plus en plus largement et rapidement. En d’autres termes, les épidémies liées aux nouvelles zoonoses, ainsi que la récurrence et la propagation des anciennes, ne sont pas simplement ce qui nous arrive, mais reflètent ce que nous faisons »[2]. Ainsi il n’est pas contestable que tous imaginassent parmi ces capsologues que le pire allait arriver et certainement dans leur génération. En revanche à l’exception sans doute du journaliste scientifique américain David Quammen[3], ils se sont trompés sur les causes et il ne me semble qu’aucun d’entre eux n’avait vraiment vu arriver « la Reine Corona ».

« La Reine Corona[4] », ni bière mexicaine, ni cigare de havane, mais un virus auréolé d’une couronne mortuaire, est venue un beau matin, de l’année 2020, début janvier, jouer à chamboule tout, remettre les pendules à l’heure avant notre changement d’horaire pour signaler l’heure d’été. Au-delà du péril écologique annoncé depuis quelques années, ce n’est pas un rayon de soleil un peu plus chaud ou brûlant qui a eu raison de nous, mais une bactérie pathogène avec sa létalité qui en s’infectant dans l’organisme humain lui a causé viscéralement les pires dommages. L’humanité subit maintenant son joug, ne sachant à ce jour comment conjurer le sort, s’en défaire, ne sachant comment cautériser les blessures parfois mortelles que la Reine inflige à ses sujets humains.

« Reine Corona » sortie d’un labo ou d’un marché [le secret est aujourd’hui bien gardé] n’a pas annoncé le printemps pour l’humanité, mais un hiver froid, nous ordonnant d’être bien au chaud dans nos appartements, nous sommant de nous confiner, de nous enfermer nous rappelant à ses souvenirs. Comme vous le savez, rien n’est bien nouveau sous le soleil de l’histoire de notre humanité. Souvenons-nous ainsi des épisodes contagieux qui ont traversé les géographies sociales de la civilisation humaine. Ce fléau ne décida-t-il pas en effet plusieurs siècles plus tôt et comme je l’ai déjà mentionné dans une autre chronique, de faire taire l’arrogance du pharaon, d’humilier l’Égypte, de courber l’échine du souverain impérial et ordonna aux Hébreux de se calfeutrer chacun dans ses appartements. La « Reine Corona » faisait ainsi tomber chaque premier né d’Égypte afin de libérer les esclaves hébreux.

Aujourd’hui « Reine Corona » veut-elle libérer la nature du joug humain, en claquemurant l’humanité lui donner un peu d’air, elle qui a été abondamment polluée par le consumérisme sauvage et libertaire du néo-libéralisme, elle qui a subi les pressions des extractions de son sol, la destruction de ses forêts et la disparition de civilisations autochtones comme la désintégration du monde paysan.  Étouffée, la nature se rappela à ses congénères sans doute pour lui rappeler la nécessité également d’avoir recours à son créateur et de l’invoquer pour obtenir le secours en se repentant de toutes ses maltraitances et de sa méchanceté autant envers ses congénères, que de son irrespect pour son environnement.

La vie de ce fléau n’a jamais eu ainsi, de fin en soi et chaque épisode de notre histoire connait un nouveau sursaut épidémique. L’histoire tragique se répète et comme nous l’avions déjà écrit, ce fléau planétaire qui égrène chaque jour ses victimes poursuit sa route funèbre, son convoi mortuaire à l’heure où nous écrivons ces lignes. La nouvelle peste, car c’est bien ainsi qu’il nous faut encore l’appeler, remet en cause les folles orientations de notre humanité qui rêvait d’étaler ses mégapoles, qui conjecturait l’augmentation, la croissance, la performance de ses biens, spéculait la perfectibilité indéfinie de son espèce. Comme l’écrivait un ami dans un commentaire en réponse à l’un de mes articles ; personne n’avait imaginé qu’à la fin de cet hiver nous connaitrions une chute de tension soudaine, « un collapsus économique et social, planétaire semblable à la crise de 1929 » ou ne peut être pire.

Plusieurs cassandres avaient théorisé l’écroulement et ne se sont pas étonnées aujourd’hui de l’affaissement de l’économie mondiale. Pourtant les prédictions reposaient davantage sur l’évolution de notre climat, mais c’est un virus qui déjoua tous les pronostics. La nature nous surprendra, elle reprend finalement ses droits, elle rappelle à l’homme sa finitude, sa vulnérabilité, lui qui rêvait de quête de toute puissance et bientôt l’achèvement d’un rêve, celui d’imaginer une vie prolongée bientôt bicentenaire et pourquoi pas millénaire. Mais « Reine Corona » nous rappelle à son monde, le réel, la vie réelle et pointe la folie de nos grandeurs, la faiblesse de notre Nouveau Monde, la vacuité de ses idéologies.

De l’Ancien Monde nous avons arraché les piliers civilisationnels, la sagesse des anciens, nous avons ruiné les édifices bâtis fondés sur des vertus simples l’épargne, la famille, la vie solidaire, l’écologie humaine et la nécessité de prendre soin de son prochain. Nous mesurons qu’avec cette crise sans précédent, l’effondrement et l’atomisation de la famille peu avant ; conduira bon nombre d’entre nous à se sentir encore davantage fragilisé. Je mesure ce sentiment, comme responsable d’une communauté chrétienne qui comprend un nombre important de personnes seules, isolées, souffrant de séparations, sans familles et qui sans le soutien de l’église les conduirait au désespoir. Or nos communautés en ces temps de confinement sont malmenées avec l’interdiction de nous retrouver pour des moments de fraternité, de convivialités, de partages. Nous sommes entrés littéralement dans le monde sans contacts. Nous sommes alors contraints d’innover, d’utiliser les objets numériques, mais totalement conscients que ces « seul ensembles » via le monde internet est une formidable impasse nous conduisant à la désocialisation. Nous nous y résignons, mais prenons conscience qu’il faudra sortir de ce monde qui est un [enfer]mement sur soi.

Or à force de nous soumettre aux idéologies du progrès, au néo-libéralisme contemporain, aux objets toujours augmentés, à l’amour de l’argent, d’un monde libertaire nous avons préféré confier le destin de notre nation entre les mains d’idéologues rêveurs et sans doute aliénés par la démesure, qui n’ont plus la main sur le destin de notre monde, le délitement d’un avenir en plein brouillard.

Ces mêmes idéologies ont promu puis vanté, la mondialisation, le néo-libéralisme et c’est la libre circulation des biens et des marchandises sans aucune frontière qui accéléra le processus létal de la pandémie. Évidemment ce processus de pandémie et de diffusion virale existait bel et bien dans les siècles passés. La route de la soie, ce réseau ancien de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe, fut aussi un vecteur de propagation de la peste, notamment de la peste noire. Aujourd’hui le monde bien plus que lors des années de grandes crises, enregistre une chute « pharaonique [5]» de son économie, la déroute de ses finances publiques déjà lourdement endettées. Mais comme par magie, l’état imprime ses billets ou plutôt dématérialise virtuellement sa monnaie, pour secourir la nation dévastée, tentant vainement de pallier cette montée vertigineuse du chômage, d’atténuer les effets catastrophiques et dommageables d’une économie paralysée faute d’activités. Il est légitime d’imaginer qu’il sera bientôt périlleux, pour l’État, de gérer un tel désastre, si le virus continue de fragiliser notre système de santé secoué par les vagues successives et sans doute par un prochain tsunami sanitaire.

Nous sommes sans doute aux prémices d’un renversement total des fondements de notre société, un écroulement social et économique. Alors me joindrais-je aux voix de ces cassandres les plus alarmistes ou de ces capsologues lucides. De toute évidence et chacun en a aujourd’hui conscience notre monde ne sera plus jamais pareil. En d’autres termes comme l’écrit le professeur Michel Maffesoli « cette crise sanitaire est l’expression visible d’une dégénérescence invisible. Dégénérescence d’une civilisation ayant fait son temps ». Le constat de Michel Maffesoli rejoint celui lucide de Paul Valery « Nous autres, civilisations, savons désormais que nous sommes mortelles ». Quelques années plus tôt Michel Onfray évoquait à la fois la dégénérescence, la sénescence et la phase terminale de l’occident, sans imaginer alors que ce serait finalement la « Reine Corona » qui aurait définitivement la peau du monde occidental, déjouant là aussi la prédiction du philosophe.

Pourtant nous devons sérieusement craindre les lendemains d’une telle pandémie pour bâtir non un Nouveau Monde, mais bien de remettre en question la civilisation qui nous avait été jusqu’à présent promise. Adam Tooze, historien et s’est employé à analyser[6] en profondeur les positionnements des acteurs économiques notamment lors de la grande crise de 2008 qui était déjà à l’époque comparée à celle de 1929. Cette crise de 2008 avec le recul dans une moindre mesure n’a pas eu les mêmes conséquences qui allaient provoquer ensuite la Seconde Guerre mondiale.

Rappelons cependant que la crise financière de 2008 a d’abord été présentée comme un phénomène purement technique et local né d’actifs douteux, mais la chute boursière de 2008 qui concerna en premier lieu Wall Street l’une des plus grandes places financières a en réalité frappé tel un effet de domino, toutes les régions du globe : des marchés financiers occidentaux puis a eu des répercussions sur l’ensemble des activités industrielles dans la plupart des continents, du Moyen-Orient à l’Amérique latine. « La crise a déstabilisé l’Ukraine, semé le chaos en Grèce, suscité la question du Brexit ». Ce fut sans doute la crise la plus grave vécue par les sociétés occidentales depuis la fin de la Guerre froide, mais sans doute ; absolument pas comparable avec celle de 2020 qui annonce une débâcle économique mondiale qui n’aura aucun précédent ni de pareils événements dans toute l’histoire de notre civilisation, annonçant sans aucun doute de terribles famines comme ce fut le cas avec la Peste noire qui généra également de graves crises sociales.

Or ces graves crises sociales sont en germe aux États-Unis, les populations les plus fragiles socialement font face d’ores et déjà à des pénuries de nourritures. Les personnes en déshérence, affectées par ce monde en suspension, s’adressent à des organisations non gouvernementales pour faire face à l’avancée de la disette alimentaire.

De fait, nous imaginons que l’endettement continu des états trouvera tôt ou tard, ses limites dans son incapacité à poursuivre ses engagements à éponger la crise sociale devenue endémique, une crise elle aussi contagieuse. Les pensions de retraite ne seront plus versées, les cotisations sociales ne pourront plus secourir les foyers qui ne possèdent pas de salaires. Un voyage dans le temps, une plongée dans l’histoire nous conduit à ce long épisode de la peste noire, ce sont en effet, des pans entiers de l’économie au XIVe siècle qui ont été totalement désorganisés dus explicitement à la Peste noire. La réaction la plus partagée à cette époque fut le désespoir, provoquant le plus souvent des désordres sociaux et des révoltes sociales résultant de fortes pénuries corrélées à la hausse des prix, et ce en raison de la rareté des biens. Les plus pauvres souffrent toujours des rigueurs de la crise économique, mais subissent le joug des puissants, qui entendent contrôler la situation sociale. Étrange, il n’y a rien de nouveau sous le soleil et cette loi qui révèle la perversion de l’âme humaine est un mal chronique.

Avec cette pandémie sans précédent qui conduit à l’affaissement de la vie économique, il conviendra d’appréhender avec inquiétude les violences contre l’appareil d’état, violences sans doute entre citoyens, entre-les abandonnés du système et ceux qui ont été préservés par le système. Le XIVe siècle connut un nombre important de famines, mais la famine toucha inégalement les populations, les plus riches étant souvent à l’abri de cette menace, mais pas des épidémies virales qui lui sont corrélatives et cela reste vrai aujourd’hui, même si la pandémie, atteint les plus fragiles, les bien portants semblent mieux résister mais elle ne discrimine cependant ni les nantis, ni les précaires.

Comment alors raisonnablement penser à l’aune de ce que l’histoire nous apprend, nous enseigne, que nous n’encourons pas les mêmes risques comme ceux qui ont été vécus à l’époque de la peste noire. La récession mondiale est nécessairement imminente et les indicateurs tendent à démontrer aujourd’hui l’abondance des feux rouges. La facture de Reine Corona s’annonce particulièrement salée et ce ne sont pas les pansements répétés et administrés par les gouvernements qui empêcheront les éventuelles embolies, les apoplexies de l’économie et oui après les pneumonies, il est fort à parier que les quintes de toux de l’état pourraient le conduire à l’incapacité de gérer ce moment complexe de notre vie économique. N’oublions pas et à nouveau nous le répétons que l’histoire de la peste noire fut suivie d’importants troubles sociaux.

L’histoire nous enseigne bien souvent ses cycles, or pour les prévenir, il est sans doute possible d’anticiper l’écroulement et c’est sans doute là qu’il nous faut revisiter ces livres comme le lévitique, le Deutéronome ou même d’autres livres du Pentateuque, pour découvrir des lois divines capables d’anticiper les crises sociales anomiques[7] accompagnées si nous ne réagissons pas, par un délitement des corps associatifs (églises, familles, associations caritatives) qui nous paraissent imminentes, mais notre salut, nous ne l’obtiendrons pas de l’état, mais de notre capacité à tisser de nouveaux maillages sur des territoires plus petits comme notre quartier. Face à la crise des masques, nous avons vu de nombreuses initiatives pour répondre à l’incapacité de l’État à répondre, des initiatives de solidarités collectives pour se serrer les coudes. Le salut dans les grandes crises montre l’impuissance de l’état à y répondre totalement, il sera nécessaire d’en appeler aux solidarités et aux maillages locaux, aux subsidiarités que les hommes et les femmes de nos quartiers sont capables de tisser entre eux, même si nous le savons que tous n’adhéreront pas à cette réforme pourtant nécessaire de soi-même.

[1] Source Wilkepedia : La collapsologie se présente comme une science appliquée et transdisciplinaire faisant intervenir l’écologie, l’économie, l’anthropologie, la sociologie, la psychologie, la biophysique, la biogéographie, l’agriculture, la démographie, la politique, la géopolitique, l’archéologie, l’histoire, la futurologie, la santé, le droit et l’art2. Cette approche systémique s’appuie sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, ainsi que sur des travaux scientifiques reconnus, tels que le rapport Meadows de 1972, les études « A safe operating space for humanity »3 et « Approaching a state shift in Earth’s biosphere »4 publiées dans Nature en 2009 et 2012, ou encore l’article « The trajectory of the Anthropocene: The Great Acceleration »5

[2] Propos tenu par le journaliste scientifique américain David Quammen avait prévenu, dans un livre au titre éloquent : Spillover : Animal Infections and the Next Human Pandemic (W.W. Norton & Company, New York, 2012). Dans «Where will the next pandemic come from ? And how can we stop it ?» (Popular Science, 15 octobre 2012). Le texte dont nous éditons un extrait a été publié le 25 avril 2020 sur le site de Pièces et main d’œuvre, également relayé par les amis de Barteby. Texte que nous avons consulté pour documenter notre recherche sur les discours tenus par les écologistes peu avant la crise associée à la pandémie [Covid19].

[3] Source Wikipédia : David Quammen (né en février 1948) est un écrivain américain spécialisé dans les sciences, la nature et les voyages et l’auteur de quinze livres. Il a écrit une chronique intitulée « Natural Acts » pour le magazine Outside pendant quinze ans.

[4] Corona signifiant : couronne mortuaire/de lauriers

[5] Le terme est intentionnel comme une nouvelle métaphore avec le fléau connu dans l’Égypte ancienne.

[6] Le livre : Crashed publié en 2018 Editions les Belles lettres.

[7] Crises sociales remettant en cause les normes, les lois de la société. Le concept d’anomie a été forgé par le philosophe Durkheim, ce concept d’anomie est l’un des plus importants de la théorie sociologique. Il caractérise la situation où se trouvent les individus lorsque les règles sociales qui guident leurs conduites et leurs aspirations perdent leur pouvoir, sont incompatibles entre elles ou lorsque, minées par les changements sociaux, elles doivent céder la place à d’autres. Il est fortement probable que nous soyons plongés avec la récession économique à une crise sociale anomique. « désorganisation sociale » du fait du délitement des institutions églises, état, familles, corrélativement, une démoralisation des individus, qui mènent une existence dépourvue de but et de signification apparente. La théorie de l’anomie paraît à la fois vraisemblable et d’importance fondamentale à une époque comme la nôtre, caractérisée par cette mutation civilisationnelle que lui fait subir la pandémie.

Auteur : Eric Lemaître

Passionné par les questions économiques, sociales ... engagé dans la vie de sa cité et marqué par le désir d'incarner sa foi chrétienne... Egalement Essayiste et Blogueur https://deconstructionhomme.com/category/actualites/

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