Je suis chargé de cours dans une école d’ingénieurs et pendant de longues années, je me suis inscrit dans les politiques consuméristes en enseignant à mes élèves les politiques packaging mais depuis trois années et sans doute par souci de cohérence, je les invite à comprendre que l’emballage est appelé à terme à disparaître des gondoles des enseignes. De fait pour chaque famille de produit, j’invite les élèves ingénieurs à imaginer d’autres alternatives, à penser définitivement l’abandon du packaging. Alors dans les scenarii proposés, les solutions ne manqueraient pas, à savoir l’abandon du plastique et l’option orientée sur des matériaux biodégradables ou bien le retour de la toile de jute, à des solutions de type consigne, mais c’est également le retour du bidon. De fait en amont il faut imaginer une transformation de la distribution mais une distribution au plus proche des lieux de vie. Les épiceries en vrac à taille humaine sans robot, devront ainsi engager leur offre, se réinventer en proposant des bacs de distribution, des containers en inox. Partout en France mais également en Europe, de nouveaux lieux d’épiceries en vrac s’ouvrent et deviennent de véritables lieux d’échanges où les consommateurs peuvent aussi rencontrer régulièrement les agriculteurs et les producteurs.
«Le monde du packaging doit engager sa mue, se dépouiller de son enveloppe »
